Un nouveau test pour dépister le Sida à l’hôpital Jacques-Puel

Prévention et accompagnement, tels sont les deux mots d’ordre du relais VIH aveyronnais. Créée en 2008 par un petit groupe de patients de l’hôpital de Rodez atteints de la maladie du sida, cette association multiplie les actions en ce sens. Elle s’adresse ainsi tant aux sujets sains qu’aux personnes séropositives.

Convaincue que les prises de risques peuvent toucher tout le monde, elle entend « normaliser » les actes préventifs. L’agence régionale de santé leur a notamment délivré en 2017 un agrément pour réaliser des tests rapides de dépistages du virus (sida mais également hépatite C) : les TROD. Ou « Test Rapide d’Orientation et de Diagnostic ». Le but est de faciliter le dépistage, notamment pour les publics éloignés des centres de soin.

Accès facile, gratuité, rapidité et anonymat sont autant d’arguments pour banaliser ce réflexe. Le test est en effet très simple. Une goutte de sang est prélevée par une légère piqûre. Il sera ensuite mis en contact avec plusieurs réactifs. En deux minutes, la réponse apparaît.

Aussi, un délai de trois mois doit être respecté après la prise de risque pour garantir l’efficacité de détection. « Si le test est positif, l’association oriente la personne vers le CeGIDD pour une confirmation. Nous assurons de notre côté l’accompagnement des malades » précise Noëlle Tardieu, salariée du relais VIH.

Le CeGIDD est le centre dédié aux infections sexuellement transmissibles de l’hôpital de Rodez. « Nous recevons surtout des personnes qui s’inquiètent sérieusement ou des couples qui souhaitent s’engager et avoir des enfants. Le sujet est tabou et les gens ont souvent peur. Il n’y a pas de quoi avoir honte de sa vie sexuelle », rassure Noëlle. Elle rappelle par ailleurs que le relais VIH distribue gratuitement des préservatifs.