Transformateur de Saint-Victor : la résistance se fait de plus en plus entendre

  • Le président de la commission d’enquête a été escorté jusqu’à sa voiture. J.P..
    Le président de la commission d’enquête a été escorté jusqu’à sa voiture. J.P..
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Centre Presse

« Non au transfo », c’est le maître mot du collectif Amassada qui n’a de cesse de le répéter, ce mardi après-midi, devant la mairie de Saint-Victor-et-Melvieu. Bottes de paille, tracteurs, banderoles... Tout est en place, à 13 h, pour accueillir le commissaire enquêteur qui doit faire son entrée.

Pour que l’assemblée reste déterminée, des consignes sont données et des slogans entonnés. « Ils ne passeront pas, restons tous ensemble ! », entonne l’un des membres de l’Amassada. Dès 13 h 30, l’instruction est donnée. Il faut se positionner devant la mairie pour faire barrage. Mais tous ne savent pas à quoi s’attendre, ni l’étendue des moyens qui pourraient être employés par l’autorité publique. « On ne sait pas vraiment à quoi s’attendre, on essaie de se préparer au mieux », raconte Victor, agriculteur dont les terres sont concernées par le projet.

Mais lorsque le commissaire arrive, il n’est pas escorté, simplement présenté par le maire. Christian Lasserre ne peut pas prononcer un mot face à des interlocuteurs décidés à le faire repartir le plus rapidement possible. « Ni ici, ni ailleurs », se mettent alors à entonner les opposants au projet de transformateur. « Au revoir », répètent-ils ensuite en boucle. Certains, plus véhéments, prennent directement à parti le commissaire. « Repartez directement. Vous faites un papier pour dire que personne n’en veut et c’est tout ! »

Micro en mains, le président de la commission d’enquête ne peut se faire entendre puisque l’ampli est sans cesse coupé par les habitants. Lorsqu’il précise : « Je ne suis pas pressé » et commence à envisager l’usage d’un mégaphone, l’un des opposants se presse pour user d’une alarme assourdissante et repousser le plus loin possible Christian Lasserre. Il est alors escorté jusqu’à sa voiture. « RTE dégage de notre paysage ! » Un klaxon résonne, tandis que se forme « une haie du déshonneur ». À 14 h 10, l’opération menée par l’Amassada est déjà terminée. « Je souhaitais surtout que cela se passe dans le calme et sans violence, ce n’est pas simple », relate le maire, alors que pour l’Amassada, la lutte se poursuit. « On ne veut pas de ce transformateur, on va continuer à lutter en espérant que cela se passe toujours dans le calme comme aujourd’hui, raconte Victor. L’enquête est purement consultative et sert à faire des remarques, mais ne permettra pas de leur dire non. » Pour Francis, un autre opposant, « on ne nous écoute pas, ce sont les Parisiens qui décident pour tout le monde ». Quand Nelly, une manifestante, rappelle que « ce transfo n’est pas là que pour servir les flux en France, mais permettre de vendre de l’énergie ailleurs ». C’est donc sur un symbole que s’est poursuivi ce moment. Les documents de l’enquête d’utilité publique n’étaient plus en mairie, mardi soir, mais réduis en cendres.

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