Drame de la ferme de Mayran : « Qu’il reste enfermé à vie ! »

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    Drame de la ferme de Mayran : « Qu’il reste enfermé à vie ! »
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Centre Presse

La Cour d’appel de Montpellier a examiné jeudi la question de la responsabilité pénale d’un agriculteur mis en examen pour l’assassinat le 17 février 2016 à Mayran (Aveyron) d’une jeune conseillère agricole qui venait régulièrement dans sa ferme.

La chambre de l’instruction de la Cour d’appel qui siégeait à huis clos, a mis sa décision en délibéré au 16 novembre.

Les rapports de quatre psychiatres ont été examinés lors de cette audience à laquelle assistaient les parents de la victime, Elodie Bonnefille, et l’agriculteur, Xavier Espinasse, 47 ans, accusé d’avoir assassiné la jeune femme de 26 ans. Les quatre experts ont conclu que le discernement de l’agriculteur était aboli au moment des faits et qu’il ne pouvait par conséquent pas être jugé. L’audience a eu une «vertu pédagogique» et a permis à la famille de la jeune femme de «mieux comprendre» que Xavier Espinasse puisse être déclaré irresponsable pénalement, a souligné l’avocat de la famille de la victime, Me Stéphane Mazars.

Les parents de la jeune femme qui réclamaient cette entrevue et militaient jusque là contre l’irresponsabilité pénale de l’agriculteur, «ont pu voir de visu son état psychiatrique», a-t-il expliqué. «C’est bien sûr très difficile mais ils commencent à accepter», a ajouté l’avocat. « Il est vraiment fou, il est taré (...) Qu’il reste enfermé à vie. De mon vivant, je me battrai toujours pour qu’il ne soit pas libéré », a réagi la mère de la victime au sortir de l’audience.

Une première audience avait été renvoyée car l’agriculteur n’était pas présent à la suite d’un problème de transfert.

Xavier Espinasse a été mis en examen le 19 février 2016 pour «assassinat», la préméditation étant retenue.

Dès sa garde à vue, les enquêteurs avaient noté ses propos incohérents et des motifs irrationnels. Deux psychiatres avaient diagnostiqué chez lui un «délire interprétatif paranoïaque» qui n’était pas selon eux incompatible avec sa présentation à un juge.

L’agriculteur, sans aucun antécédent psychiatrique connu, avait alors expliqué que depuis plusieurs jours, «des choses n’allaient pas chez les hommes et les animaux de la ferme» et qu’il «fallait» qu’il tue la jeune femme «pour que cela cesse».

Le corps de la jeune femme avait été retrouvé par les secours dans un étang, à 150 mètres de la ferme. L’autopsie avait conclu qu’elle avait été brutalement ceinturée, étranglée, puis noyée.

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