Régis Brouard : « Que Rodez ait bu des cocktails, fait de la planche à voile, ce n’est pas mon problème ! »

  • Régis Brouard, ici en 2005 au stade Paul-Lignon.  Archives JLB
    Régis Brouard, ici en 2005 au stade Paul-Lignon.  Archives JLB
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Centre Presse

Vous retrouvez aujourd’hui un Raf qui est un marqueur fort de votre parcours en tant que joueur mais aussi comme entraîneur. Quel lien entretenez-vous aujourd’hui avec le club ?

Des liens d’affection, surtout avec la ville et la région. J’étais très attaché en tant que joueur, j’ai passé cinq ans là-bas. J’ai entraîné deux ans. Le club était au bord du dépôt de bilan, on a redressé la situation, on l’a sauvé, on est monté. J’ai rencontré la mère de mes enfants là-bas, donc il y a aussi des liens forts avec des gens. Au niveau du club, je ne connais plus personne à part Gregory Ursule, le manager général, et Pierre-Olivier Murat, le président avec qui j’ai parfois des contacts par message et, quand on se voit, c’est avec plaisir.

Quel regard portez-vous sur le parcours quasi parfait du Raf depuis cet été ?

Un regard de respect, quelque part d’admiration. Ils sont invaincus, toujours qualifiés en Coupe de France. Ils font de bons matches. C’est comme Cholet, comme Grenoble, ils surfent sur leur montée. J’ai vu qu’ils faisaient 3 500-4 000 personnes au stade ces derniers temps, donc je sais ce qu’il peut se passer là-bas. Il y a aussi un réel esprit dans cette équipe.

Le contexte de la rencontre est singulier pour vous, mais aussi pour l’équipe ruthénoise qui rentre à peine de 10 jours à Tahiti et qui doit faire face à l’acclimatation météo, au décalage horaire ou encore à la fatigue psychologique. Comment percevez-vous tout cela en tant qu’adversaire ?

Mais moi, je n’en ai rien à faire, ce n’est pas mon problème. Rodez a fait le choix d’aller jouer à Tahiti. Ils (les Ruthénois) connaissaient le calendrier, donc ils savaient très bien qu’après ce tour-là, ils allaient jouer contre le Red Star. Qu’ils aient des coups de soleil, qu’ils aient bu des cocktails, qu’ils aient fait de la planche à voile, moi, ce n’est pas mon problème. Ils sont tous en train de préparer l’après-match. Moi, j’ai connu ça en tant que joueur et c’est un faux problème de dire qu’il peut y avoir une forme de fatigue. Deux raisons à ça : il peut y avoir une forme de dynamique de groupe car ils ont passé dix jours à faire la bamboula, à faire des choses en dehors du contexte foot, donc ça resserre des liens. La fatigue, soit elle arrive après coup, soit une semaine ou dix jours après. Il ne faut pas être surpris si ce vendredi, Rodez a plein de jus. Ils ont emmagasiné de bonnes vitamines avec le soleil et l’eau de mer. Qu’on ne commence pas à me sortir ces conneries car cela ne va pas être possible...

Quel est l’état de votre groupe après 15 jours de coupure ?

Tout le monde est impatient de jouer ce match. Le stade sera plein. Je pense qu’il y a une réelle attente de la part du club, des supporters. C’est un match important. On n’a pas d’autres impératifs que de le gagner. Ce ne sera pas simple, comme tous les matches, mais on se doit de s’imposer à domicile.

Avez-vous travaillé des points précis cette semaine en prévision de ce match ?

Quand on est à 11 ou 12 journées, les principes de jeu, toutes les équipes les connaissent. Il y a un adversaire qui joue dans deux organisations totalement différentes. Avec laquelle ils vont jouer contre nous ? On ne le sait pas. On a évoqué et vu les deux. Ce qu’on allait faire s’ils jouaient à 3 ou à 4 (en défense, NDLR). On se préoccupe de nous aussi. On ne va pas changer nos principes car on joue le leader. On va rester dans nos principes à nous.

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