L’avenir de l’usine Bosch de Rodez se jouera au printemps

  • Les salariés de Bosch sont dans l’attente d’un projet industriel.
    Les salariés de Bosch sont dans l’attente d’un projet industriel.
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Centre Presse / Joel Born

L’information circulait depuis quelque temps. Elle est aujourd’hui confirmée. Uwe Gackstatter, l’actuel président de la Division Diesel et futur coprésident de la nouvelle Division Powertrain Solution, qui regroupera les actuelles divisions essence et diesel, viendra sur le site de l’usine Bosch de Rodez le 26 janvier 2018.

Autant dire que cette visite, espérée par les représentants du personnel, est particulièrement attendue par les quelque 1 600 salariés du site aveyronnais, qui ne savent toujours pas quel sera leur avenir professionnel.

« On l’attend avec impatience, sachant qu’en prévision d’un éventuel investissement en 2019 sur l’une des lignes d’injecteurs common rail, il faut que la décision soit prise, au plus tard, au printemps 2018 », soulignait l’un des délégués syndicaux que nous avons contacté, après la tenue du comité d’entreprise de mardi.

Selon les projections envisagées par la direction de Bosch, l’une des deux lignes de l’usine de Cantaranne devrait être transformée en 2019, afin de passer de la technologie du CRI 2.18 à celle du CRI 2.20, pour laquelle deux chaînes sont déjà opérationnelles : l’une en Allemagne, l’autre en Turquie. En l’état actuel, et selon ces mêmes prévisions, la deuxième ligne 2.18 du site castonétois serait conservée. À quelle fin ? Nul ne le sait, pour l’instant.

Dans tous les cas, la venue d’Uwe Gackstatter devrait permettre de mieux cerner les intentions du groupe allemand pour le site aveyronnais. Tout du moins, dans ses grandes lignes, sachant que les éventuels investissements de 2019 pourraient être conditionnés par un nouvel accord de compétitivité et de flexibilité que semble souhaiter la direction de Bosch.

« Il faut du temps. Un tel accord ne peut pas se négocier à la va-vite, insiste un représentant syndical. En janvier, on devrait en savoir un peu plus, mais nous voulons connaître la teneur du projet industriel pour pérenniser le site. »

Toutes les craintes ne sont, en effet, pas levées. Dans le cadre du droit d’alerte, lancé en juin dernier, l’intersyndicale entend s’appuyer sur un maximum de conseils d’avocats spécialisés et d’avis d’experts indépendants. Si l’on en croit certains représentants du personnel, la baisse globale des volumes d’injecteurs common rail impacterait principalement le site de Rodez.

Et l’un des porte-paroles de la CGT, Rudy Martins, de constater que l’avenir du site d’Onet-le-Château, dépend, avant tout, de Renault, l’essentiel des injecteurs fabriqués en Aveyron, permettant d’alimenter plusieurs chaînes, en France et en Espagne, du constructeur français, qui n’a toujours pas adopté la technologie 2.20.

En attendant la venue d’Uwe Gackstatter, les dernières prévisions à six mois pour l’usine de Rodez, communiquées lors du CE de mardi, font état d’un premier semestre assez chargé en volumes, et d’un second semestre beaucoup plus contraint. Mais il ne s’agit là que de prévisions.

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