Rodez : la métamorphose positive du centre-ville

  • William Fraysse, manager de centre-ville depuis 2013.
    William Fraysse, manager de centre-ville depuis 2013.
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Centre Presse Aveyron

Cette période de fêtes se présente-t-elle bien pour les commerces du centre-ville et le manager de centre-ville que vous êtes ?

Oui ! On remarque que les commerçants mènent beaucoup d’actions, sont très dynamiques. Dernier exemple en date, ceux du quartier des maçons qui ont créé une association. L’association des commerçants Cassiopée affiche également un beau dynamisme. Elle prévoit notamment une belle tombola pour ces fêtes. Beaucoup d’autres villes ne peuvent pas en dire autant ! Dans un contexte difficile pour les villes moyennes, ce dynamisme des commerçants est un très bon signe.

Essentiel pour demeurer attractif et lutter contre les pôles commerciaux...

C’est la raison pour laquelle tous les parkings seront notamment offerts les dimanches 17 et 24 décembre, des animations sont mises en place comme le village de Noël. Cette période des fêtes de fin d’année correspond à 60 % de leur chiffre d’affaires annuel. Autant dire que c’est une période à ne pas rater.

Et ils ont mis les bouchées doubles parce que le calendrier de l’Éducation nationale ne les aide pas beaucoup, avec les premiers jours de vacances qui coïncident avec le jour de Noël.

Ces animations apportent aussi une note joyeuse...

C’est quand même plus sympathique de se balader dans une ville décorée, avec la possibilité de boire du vin chaud, d’admirer de belles vitrines, que de se garer dans un grand parking de voitures très impersonnel non ! C’est en tout cas la somme de ces animations qui fera que le client, à un moment donné, prendra la décision de venir faire ses achats dans le centre-ville.

Que peut apporter un manager de centre-ville dans ce contexte ?

De la diversité notamment. C’est une de mes missions, outre l’aspect immobilier et animations. Et pas des moindres. L’idée est de pouvoir proposer en ville des choses que l’on ne trouve pas ailleurs. C’est la raison pour laquelle j’accompagne plus les commerçants indépendants que les franchisés.

Manque-t-il une ou plusieurs locomotives nationales à Rodez ?

(sourire). Ce serait parfait s’il y avait un H & M ou une Fnac dans le centre-ville de Rodez. Ce sont des magasins à au moins mille mètres carrés de surface. Mais cette surface - là, on ne peut pas la proposer à Rodez. Il n’y en a pas de disponibles...

Y aura-t-il des boutiques éphémères pour ces fêtes de fin d’année ?

Il y en aura au moins deux, une dans l’ancien restaurant « Chez Marie », de la place d’Estaing. Une boutique de vêtements et une autre « Bien manger » tout près de là. Mais nous avons un problème avec les boutiques éphémères (sourire) : nous avons peu de locaux disponibles...

Une manière de dire que le commerce va bien à Rodez ?

On a connu un petit creux après l’été. Et là ça repart très bien. Des dossiers d’ouverture de magasin sont en cours, dont un place des Maçons. Je pense que l’on pourra bientôt faire tomber le taux de vacances des commerces en centre-ville à 7, 5 %. En fait, le centre-ville de Rodez se métamorphose. La rue Combarel, ancienne rue d’artisans, devient par exemple une belle rue commerçante, d’autres rues deviennent, elles, un peu moins commerçantes... Cela change également dans les rues de Bonald et de l’Embergue. Pour cela, on s’est appuyé sur des associations réunissant habitants et commerçants. Et petit à petit, cela évolue bien.

Un domaine dans lequel cela bouge beaucoup, c’est la restauration, ou l’on constate du mouvement.

Il y a un « turn over » inhérent à ce type de commerce. Mais clairement, Rodez est devenu attractif pour les professionnels de la restauration et de la bistroterie. Les conditions de travail y sont bonnes. Depuis l’ouverture du musée Soulages, ce sont 160 000 touristes en plus qui viennent à Rodez. Et parmi les premiers à en bénéficier, il y a eux. On sait que dans ces commerces-là, on a noté jusqu’à 25 % de hausse de fréquentation depuis l’ouverture du musée.

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