Le Rodez Aveyron football à l’heure des questions

  • Si elles ne remettent pas tout en question, les récentes contre-performances de Sanaia et de ses coéquipiers font tout de même naître quelques interrogations.  JAT
    Si elles ne remettent pas tout en question, les récentes contre-performances de Sanaia et de ses coéquipiers font tout de même naître quelques interrogations.  JAT
Publié le
Centre Presse / Romain Gruffaz

Oui, indéniablement, même si cette série de trois défaites (deux en championnat et une en Coupe de France) interpelle par son caractère soudain et par le contraste qu’elle offre avec les quatorze rencontres qui avaient précédé (onze en championnat et trois en Coupe de France, pour un bilan de dix victoires et quatre matches nuls). En étant promu, en ayant réalisé le début de championnat qu’il a réalisé, et en ne disposant pas d’un effectif pléthorique, le Raf ne pouvait pas éviter un creux que toutes les équipes, même au plus haut niveau, connaissent à un moment ou à un autre.

- L’avis de Grégory Ursule, manager du club : « Ce que l’on a fait jusqu’à maintenant est quand même exceptionnel. Il y a toujours des hauts et des bas dans une saison. Il faut simplement faire en sorte que les moments où l’on est bien durent le plus longtemps possible. À nous de gérer au mieux la période actuelle, avec des joueurs suspendus et blessés, pour qu’elle ne soit pas trop longue. »

Un peu des deux, au regard de ce que l’on peut observer en match, à savoir des efforts moins nombreux ou qui semblent coûter un peu plus qu’auparavant, et de ce que l’entraîneur, Laurent Peyrelade, et le président, Pierre-Olivier Murat, ont pu pointer du doigt récemment (« On se voit un peu plus beau que ce que l’on est » a déclaré le premier avant Pau, tandis que le second a déploré la « suffisance » de ses joueurs contre Fabrègues).

- L’avis de Grégory Ursule : « La fatigue physique joue forcément sur le mental et inversement. Quand on est moins bien mentalement, on est plus sujet aux blessures, et il ne faut pas oublier que l’on vit dans une région où l’hiver oblige à lutter encore plus contre les déficiences physiques. »

Jusqu’à présent, l’évocation de ce sujet avec certains des joueurs a été source de crispation ou de réponses formatées. Si l’on ne peut pas voir en ce déplacement la seule explication de la série actuelle, on ne peut pas non plus considérer comme une pure coïncidence le fait qu’elle ait commencé au retour de Tahiti, eu égard à la fatigue engendrée par le voyage, au décalage horaire et climatique, et au relâchement, conscient ou inconscient, provoqué par l’environnement polynésien.

- L’avis de Grégory Ursule : « Sur le plan mental, ce voyage a été exceptionnel et a permis de resserrer les liens du groupe de façon plus importante que ce qui peut se passer à Rodez, où après chaque entraînement, les joueurs rentrent chez eux. Après, physiquement, on ne peut pas ne pas dire que les vingt-deux heures de vol n’ont pas eu d’influence sur la fraîcheur, mais je pense qu’à long terme, cette expérience nous aura fait plus de bien qu’autre chose. »

Jusqu’à sa défaite sur la pelouse du Red Star (1-0), le Raf avait bâti sa réussite sur des valeurs de collectif, d’abnégation, de solidarité et de sacrifice individuel au profit de l’équipe. Un choix gagnant, donc, qui a masqué et compensé certaines limites sur le plan du jeu, mais qui, maintenant qu’il est couronné de moins de succès, pose la question des autres leviers à disposition de Laurent Peyrelade et de son staff pour influer sur le cours des choses. Leur nombre n’apparaît pas forcément élevé, et tout le monde au club semble calmement déterminé à faire appliquer de nouveau la ligne de conduite valable en début de saison plutôt qu’à se lancer dans une phase de test hasardeuse et pouvant susciter un début d’affolement.

- L’avis de Grégory Ursule : « Quand tout le monde est à 100 %, on arrive à faire des exploits. Quand on est un peu moins bien, on n’a pas la qualité nécessaire pour obtenir de bons résultats. Il faut que chacun, au quotidien, soit plus exigeant avec lui-même et ses partenaires et ça va revenir naturellement. Dans le management, on répète aux joueurs qu’ils se trompent s’ils pensent qu’ils vont arriver à quelque chose en travaillant les uns après les autres. Il faut faire les choses ensemble. »

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?