Cyclisme. Lilian Calmejane : « Un événement que j’avais coché sur mon calendrier »

  • L’Albigeois Lilian Calmejane (25 ans depuis mercredi), hier soir lors de la présentation de l’épreuve, en présence notamment des enfants de l’école de cyclisme du VCR.
    L’Albigeois Lilian Calmejane (25 ans depuis mercredi), hier soir lors de la présentation de l’épreuve, en présence notamment des enfants de l’école de cyclisme du VCR.
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Centre Presse / Aurélien Parayre

Vous êtes Albigeois, mais quels sont vos liens avec l’Aveyron et Rodez en particulier ?

Le lien est un peu moins fort aujourd’hui, mais avant de me consacrer pleinement à la pratique du vélo, j’ai effectué ici trois ans d’études à Bourran, à l’EGC. J’avais mon petit studio. Je garde donc un lien affectif avec la ville. Car quand on fait ses études et qu’on vit trois ans ici, on explore un peu les bons restos, les bars... Donc la ville, je la connais un peu et j’ai lié des amitiés avec pas mal de gens ici à Rodez.

Au niveau cyclisme, ce cyclocross auquel vous participerez dimanche, vous le connaissez très bien puisque vous l’avez couru à quatre reprises par le passé...

Oui, oui. Je ne sais pas encore si il y a eu de réelles modifications de parcours, mais le parc de Vabre et son cyclocross, je les connais très bien. Lors de la manche nationale, en 2011, j’avais fait partie des premiers coureurs à connaître les détails du parcours puisque je vivais ici. Je l’avais bien repéré. Durant le mois précédent, j’allais tout le temps tourner sur le circuit (rires). Le cyclocross de Rodez, c’est un événement que j’avais coché sur mon calendrier, même si je ne suis plus très disponible l’hiver. Mais c’est une épreuve, en plus du côté sportif, qui me plaît et ça me fait toujours plaisir d’être présent sur un championnat régional. Ne serait-ce pour que les jeunes puissent me voir et que je puisse échanger avec eux. Ce sont des occasions rares, et je suis content dimanche de pouvoir être ici.

Justement, on imagine qu’actuellement vous êtes en phase de préparation pour la prochaine saison...

Oui, exactement. J’ai repris l’activité sportive depuis un petit mois. Et depuis deux semaines, j’enchaîne les sorties, je roule de manière assez sérieuse en enchaînant les kilomètres. La forme, même si elle est loin d’être au top, monte petit à petit. Le mois de décembre, en vélo, on a l’habitude de dire que c’est un mois de fondation, où l’on fait beaucoup de foncier et de volume pour préparer le corps à encaisser la charge lors de la saison qui suit. Donc je suis déjà studieux. Mais le fait de faire un peu de compétition le week-end, ça permet d’être concentré sur l’essentiel et de garder, justement, l’esprit de compétition.

Vous parliez au début de personnes rencontrées à Rodez. Est-ce le cas avec Alexandre Geniez, le professionnel ruthénois chez AG2R ?

Alex, c’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup ; et je pense que c’est réciproque. C’est quelqu’un que je connais surtout depuis que je suis passé chez les pros. Quand on court sur les mêmes épreuves, on se retrouve à l’aéroport à Toulouse, on prend souvent l’avion ensemble. J’ai déjà eu l’occasion d’échanger avec lui. En plus, il évolue un peu dans le même registre que moi, puncheur-grimpeur. En course, vu qu’on n’a pas le même maillot, on se retrouve concurrents, parfois à jouer tous les deux la gagne. Nous ne sommes pas beaucoup de coureurs du Midi à être professionnels, et c’est toujours un plaisir de croiser Alex dans les hôtels ou à l’aéroport et de discuter avec lui.

Votre saison 2017 a été très riche en succès, ponctuée notamment par une victoire lors de la 8e étape du Tour de France. Qu’est ce qui a changé depuis pour vous ?

Cette saison m’a permis de m’affirmer. D’être reconnu avec cette victoire sur le Tour de France, car le Tour, c’est une autre dimension ! D’être mis en lumière sur cette course, cela fait passer un cap au niveau de la notoriété. Mais ce qui a véritablement changé pour moi, ce sont mes ambitions sportives et mon statut sportif au sien de mon équipe. C’est-à-dire qu’avec le changement d’orientation de l’équipe, avec Bryan Coquard qui est parti et l’arrêt de Thomas Voeckler, j’ai un statut assez important dans l’équipe. Un statut, même si je n’aime pas trop utiliser ce terme, de leader. J’ai donc un nouveau rôle qui m’attend. Ces victoires et cette confirmation au plus haut niveau laissent présager de bonnes choses pour les deux prochaines années. Maintenant, je dois aussi penser à fédérer autour de moi, à être un meneur d’hommes et confirmer par les résultats.

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