Onet-l’église : des habitants excédés par des nuisances olfactives
Le sujet est sensible sur la commune. Il concerne les émanations d’odeurs très désagréables dénoncées par des habitants du hameau d’Onet-l’Eglise. Cible de leur courroux : l’unité de méthanisation qui fonctionne depuis 2015. Des habitants, soutenus aujourd’hui par l’association Vivrabazac, ne cessent de dénoncer cette nuisance qui, régulièrement durant l’année, leur « pourrit la vie ».
À cette fin, en lien avec la préfecture, un réseau de nez avait notamment été constitué. Nécessitant une consignation précise des odeurs perçues jour après jours, puisque celles-ci ne sont pas continues mais évolue au gré du vent, du fonctionnement de l’unité, etc. « Une démarche contraignante qui, au fil du temps s’est étiolée », reconnaissent ces habitants.
Si bien que lors d’une récente réunion en préfecture sur ce sujet, à laquelle participaient les propriétaires de l’exploitation et des élus, ces habitants ont eu le sentiment d’être laissés pour compte. « On se moque de nous. On nous oppose que les gens ne se plaignent plus parce qu’ils ne remplissent plus les bordereaux. Mais les odeurs, elles, elles sont toujours là. »
Et ce sont les mêmes arguments qui leur sont opposés : « Ce sont des odeurs normales de la campagne ». « On voit bien que ces gens n’habitent pas là ! Les odeurs de fermes, on sait tous ce que c’est. Et elles ne nous gênent pas ! » s’insurgent-ils.
Et de rappeler ce qu’ils n’ont de cesse de souligner : « Nous n’avons rien contre ce procédé de méthanisation. Mais en réagissant de la sorte avec nous, les autorités se tirent une balle dans le pied. Difficile pour nous de faire de la publicité à ces projets. Une des préconisations en tout cas est de bâtir ce type d’unité suffisamment loin des maisons. » Force est de constater que cela n’a pas été le cas à Sébazac, les bacs de réception de déchets jouxtant pour ainsi dire les premières maisons à Onet-l’Eglise.
Pour l’association, le dernier recours est la réactivation du réseau de nez. « On a vraiment le sentiment d’avoir essuyé les plâtres dans cette histoire », glissent ces habitants au regard des mesures de plus en plus drastiques imposées à d’autres projets.
Alors que seul le confinement apparaît comme une réponse à ce qui leur « pourrit » la vie, l’association réfléchit à de nouvelles mesures. Afin d’être entendus et de ne plus être obligés de se confiner chez eux pour fuir les mauvaises odeurs.
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