Train Millau - Rodez : pourquoi cheminots et usagers manifestent

  • Une centaine de personnes se sont mobilisées samedi, en gare de Rodez.
    Une centaine de personnes se sont mobilisées samedi, en gare de Rodez.
Publié le
Centre Presse / Rachid Benarab

Il était 16 h 41, samedi, le dernier train Millau-Rodez (avant travaux) s’apprêtait à entrer en gare de Rodez. Au passage du convoi, des militants jettent des pétards pendant que d’autres allument des fumigènes et des fusées éclairantes. L’action qui s’est déroulée samedi après-midi, se voulait symbolique afin de marquer les esprits des personnes présentes.

Réunies en nombre, celles-ci répondaient à l’appel lancé par la CGT cheminots et des collectifs d’usagers de la SNCF, pour défendre un service public ferroviaire « particulièrement malmené en Aveyron ».

Dans le collimateur des défenseurs du rail, les décisions prises par les dirigeants de la SNCF et de Réseau ferré de France (RFF), au sujet des lignes Rodez-Millau et Rodez-Paris (train de nuit). Dans le cadre d’importants travaux de rénovation des voies de chemin de fer de la ligne Rodez-Millau, SNCF et RFF prévoient en effet, de « suspendre temporairement » toutes liaisons ferroviaires entre ces deux villes.

Une suspension temporaire synonyme de « fermeture », pour les défenseurs du rail. « La direction est incapable de fournir une date précise quant à la réouverture de la ligne. Ni même un calendrier précis des travaux, explique le délégué syndical CGT cheminots, Frédéric Konefal, qui a aussi reçu le soutien des élus de la Région. Tout est vague, ajoute-t-il en citant pour exemple l’étude préalable aux travaux. La SNCF prévoit de 2 à 5 ans pour la mener à bien. Cinq ans, pour une étude, vous imaginez, insiste le porte-parole. Et après, combien faudra-t-il de temps pour faire les travaux ? C’est inacceptable, s’emporte Frédéric Konefal. C’est d’autant plus révoltant qu’aucun train ne circulera sur cette ligne durant toute cette période. Il y a vraiment de quoi décourager les usagers. Ils sont obligés de modifier leur mode de déplacement. Au bout du compte, ce n’est pas certain qu’ils reviennent ensuite vers le train. S’ils voulaient condamner cette ligne, ils ne s’y prendraient pas autrement », conclut-il amer.

Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?