Éric Picard : « Je serai le dernier maire d’Espalion »

  • Eric Picard a été élu, dès le premier tour lors de l’élection du 23 mars 2014. Avec 61,76 % des voix, il devance David Delpérié (27,59 %) et Christine Vernerey (10,65 %).
    Eric Picard a été élu, dès le premier tour lors de l’élection du 23 mars 2014. Avec 61,76 % des voix, il devance David Delpérié (27,59 %) et Christine Vernerey (10,65 %).
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Centre Presse / Olivier Courtil

Que répondez-vous aux critiques à votre égard d’une politique menée au coup par coup sans consultation ?

Je suis pour et contre rien. On prend une mesure, on l’applique. L’économie est l’axe majeur de mon programme que j’entends respecter.

L’économie est repartie avec l’installation d’entreprises, huit ateliers et deux autres sont en cours zone de la Bouysse et de Peyrolebade. Le pôle économique amène un double impact, de la jeunesse avec l’arrivée de start-up qui donnent une image dynamique à l’extérieur. Il faut raisonner de façon globale.

Où en est le contournement ?

Un manager de ville a été nommé en fin d’année dernière dans le but de coordonner, rendre cohérent les projets et le centre-bourg en matière de commerces, d’habitats et de circulation. Je temporise, j’attends l’impact du contournement. On n’est là que depuis trois ans. Mais autant le stationnement est un vrai faux problème, autant le contournement est un vrai problème. Il est bon pour la qualité de vie mais mauvais pour l’économie.

Comment stopper l’hémorragie du commerce en centre-ville ?

On est une des villes en proportion du nombre d’habitants qui a le plus de commerces, en progression avec 110 commerces actuellement. Il y a une génération de commerçants qui passe le relais mais la zone de l’Estreniol n’a pas de conséquence sur le commerce local.

Quid du pôle culturel ?

On a l’idée d’un centre réunissant cinéma, auditorium, bibliothèque, etc, à Saint-Hilarian. On attend l’étude d’Aveyron Ingénieurie.

Votre position contre le parc naturel régional a (encore) surpris. Pourquoi ce choix ?

Il y a un malaise depuis trois ans avec le parc naturel régional (PNR) de l’Aubrac. La vallée est exclue des projets à l’exemple du pôle pleine nature. Le vote que j’ai exprimé est un vote personnel. Les votes sont beaucoup moins clairs que ce que voudraient faire croire certains.

Je ne suis pas opposé au parc, c’est un outil porteur pour le plateau, pas pour Espalion.

Le souci est dans l’avenir du parc, on ne sait pas jusqu’à quand les communes auront le pouvoir de choisir. Le mille-feuilles sur le territoire est source de confusion. C’est le groupe d’action locale « Aubrac, Olt, Causse » qui gère l’argent, le parc ne fait que l’animer.

Vous êtes contre l’entrée du PNR, êtes-vous contre aussi le regroupement des communes ?

Je suis contre le regroupement des communes car un maire ne peut plus répondre à toutes les interrogations car il a moins de compétences. Je serai le dernier maire d’Espalion car les maires ne seront bientôt que des relais, c’est un constat.

On ne peut pas passer son temps à se justifier. Mon but est d’être au service de la population, de faire au mieux avec les moyens que l’on a. Je regarde toujours ailleurs ce qui est transposable chez nous en fonction du délai et du coût. Plutôt qu’avoir un coup de retard, mieux vaut être incompris et avoir un coup d’avance.

Faites-vous allusion aux vélos électriques...

L’annonce des vélos électriques est cohérente. Le comportement des gens change. On a fait une demande de financement mais si c’est un privé, on laisse faire le privé. On croit que je fais au coup par coup mais c’est l’inverse, c’est cohérent.

Espalion se réveille ! Nous avons repris en main la gestion du Village Vacances. La structure est équilibrée, il faut maintenant la restructurer. Nous allons ouvrir une zone touristique à proximité de la déviation avec le Plan local d’urbanisme. Nous vendons aussi les Loustics car le gymnase arrive en septembre 2018 et ce qui n’est pas nécessaire à la gestion immédiate doit être cédé.

C’est l’offre qui fait la demande ou l’inverse ?

C’est l’offre qui fait la demande. Pour autant les gens zappent, il faut s’adapter. Par exemple, les offices de tourisme sont de moins en moins fréquentés car il y a les smartphones et les réseaux sociaux. Je ne dis pas que c’est bien, c’est un constat. Il faut évoluer et je me bats pour que ce soit efficace.

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