Rugby : le SRA, gros bras mais tête frêle

  • La grosse défense trélissacoise a eu raison des intentions ruthénoises dimanche. Pire, les Aveyronnais se sont fait piéger par elle (Jean-Louis Bories).
    La grosse défense trélissacoise a eu raison des intentions ruthénoises dimanche. Pire, les Aveyronnais se sont fait piéger par elle (Jean-Louis Bories).
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Centre Presse

Avec le succès 12-9 à Graulhet le 10 décembre dernier, on pensait le « syndrome extérieur » envolé pour un SRA dont la reprise du championnat, dimanche à Trélissac, a été synonyme de retour de ce mal qui l’handicape (trop) depuis le début de la saison : défaite 30-9, quatre essais encaissés pour zéro inscrit. Performant à Paul-Lignon, le XV sang et or semble perdre ses moyens loin de ses bases.

Pour autant, tout n’est pas à jeter dans la prestation des Aveyronnais en Dordogne, sur un terrain annexe par ailleurs indigne du niveau de la Fédérale 1.

L’envie de prendre les choses en mains s’est largement vue, avec une domination territoriale sans contexte.

Sauf que face à une défense héroïque, les gros bras ruthénois, la puissance du pack ou les mensurations hors-norme de sa deuxième ligne titulaire (Tiatia et Vunibaka, culminant à presque 4 mètres à eux deux !) n’ont pas suffi. « C’est toujours le même problème, tentait de comprendre l’ailier Hugo Alonso après la rencontre. Dès que l’on arrive dans les 10 derniers mètres, c’est la panique, tout le monde veut le ballon et on n’est plus organisé... »

Et le pire, c’est qu’ à cette forme d’empirisme dans le jeu rouergat, Trélissac a rétorqué par un diabolique réalisme. « En première période, en trois incursions dans notre camp, ils ont marqué 15 points », résumera avec lucidité le coach du SRA, Arnaud Vercruysse.

Un technicien qui s’est aussi dit « frustré » par le contenu produit par ses hommes : « Aujourd’hui, le fait à chercher est davantage sur l’aspect mental où l’on a été mis en difficulté. »

Est-ce donc à ce niveau-là un pas en arrière vis-à-vis de la dernière sortie de 2017 dans le Tarn conclue par un succès 12-9 à Graulhet ? « C’est un raccourci rapide de dire cela. C’est surtout que l’on n’était pas prêt pour jouer ce type de match face à une très bonne équipe de Trélissac qui mérite sa place et a montré sur la partie beaucoup de qualités pour arriver à nous mettre complètement sous sa domination. »

Des explications qui peuvent résonner comme l’aveu d’une certaine impuissance ? Toujours est-il que, au sortir de la rencontre, Hugo Alonso ne trouvait pas d’explication à ces maux qui pénalisent les siens dès lors qu’ils évoluent loin de la rue Vieussens. « Je ne sais pas, je ne comprends pas pourquoi... Si vous avez la solution, elle est la bienvenue », lâchait-il même quelque peu désabusé, avant de revenir plus sérieux : « Je ne pense pas que l’on se dise avant les matches, “on est à l’extérieur, on ne veut pas s’y filer...” Mais bon, c’est un peu ce qu’il se passe quand même. »

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