Decazeville : prison avec sursis pour les agresseurs des pompiers

  • La nuit de Noël avait été particulièrement mouvementée à Decazeville.
    La nuit de Noël avait été particulièrement mouvementée à Decazeville.
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Centre Presse / Philippe Henry

Le soir du 25 décembre, à Decazeville, la fête a tourné court. Les sapeurs-pompiers du Bassin sont appelés au domicile d’un homme de 37 ans qui vient de faire une lourde chute.

Sa sœur, âgée de 39 ans, est prise de panique. « J’ai essayé de prendre son pouls mais je n’y arrivais pas, raconte la jeune femme à la barre du tribunal correctionnel de Rodez. J’ai cru qu’il était mort, j’ai commencé à paniquer. »

Lorsque les pompiers arrivent sur place, cette dernière se montre violente envers eux. Les insultes fusent. « Fils de pute, et d’autres noms d’oiseaux », détaille la juge Estelle Devoto. Tous les participants de la fête sont particulièrement alcoolisés.

Quand les pompiers prennent en charge la victime, la sœur donne un coup de pied dans le ventre de l’un des secouristes. Ils parviennent toutefois à la maîtriser.

Une fois dans l’ambulance, le trentenaire sorti de son coma donne un coup de pied dans les parties génitales d’un autre sapeur-pompier.

Face aux questions de la juge Devoto, les prévenus peinent à expliquer leurs gestes. « Mais avec le recul, on ne peut que s’excuser », glisse la prévenue. Le commandant Stéphane Coulon, chef de groupement territorial de l’Ouest-Aveyron, est venu apporter son soutien aux pompiers agressés mais également rappeler « que la tolérance zéro doit s’appliquer dans ces cas-là. L’alcool n’est pas une excuse, bien au contraire c’est une circonstance aggravante ». Les sapeurs-pompiers réclament 1 € symbolique de dommages et intérêts.

Pour le procureur de la République, Chérif Chabbi ces actes sont « le symbole que l’Aveyron n’est plus forcément une terre préservée de ce genre de faits ». « Les magistrats doivent avoir une oreille attentive et doivent prononcer des peines à la mesure de la gravité des faits », poursuit-il.

Et le procureur de requérir une peine de six mois de prison avec sursis et 300 € d’amende. Pour leur avocat, Me Laurent Balanger, « les faits ont été reconnus ». « Ils n’en mènent pas large, ce ne sont pas des délinquants, plaide-t-il. Ils n’ont pas voulu les agresser parce qu’ils portaient l’uniforme des pompiers. Cela aurait pu être n’importe qui. » Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné le frère et la sœur à trois mois de prison avec sursis, et 200 € d’amende.

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