Aveyron : un peu de Rouergue dans la maison d’édition Actes Sud

Quarante ans. Forcément le bel âge. Celui de la maturité. De la raison. Voilà donc quarante ans qu’a débuté la fort belle histoire d’Actes Sud.

Ancienne directrice d’un magazine à Paris, avant de reprendre les rênes de la Maison du Livre de Rodez, en 1983, puis de fonder les Éditions du Rouergue, en 1986, Danielle Dastugue participe depuis plusieurs années à la formidable aventure de cette belle maison d’édition, dont elle est devenue présidente du Conseil de surveillance, succédant ainsi à son fondateur Hubert Nyssen.

Et dont la fille, Françoise Nyssen, la présidente du Directoire d’Actes Sud, est aujourd’hui ministre de la Culture.

De la rencontre entre Hubert Nyssen, le créateur d’Actes Sud, et Danielle Dastugue, est née « une très vieille amitié qui remonte à 37 ans. » En 2002, Actes Sud a pris une participation minoritaire dans les Éditions du Rouergue (devenue depuis Rouergue), avant d’en devenir le principal actionnaire, trois ans plus tard, en 2005. « Nous nous étions donnés un temps de fiançailles et cela s’est très bien passé », se félicite la Ruthénoise d’adoption, particulièrement heureuse de la réussite d’un tel mariage.

Tout comme Danielle Dastugue se réjouit du succès d’Actes Sud, qui a su se façonner une place de choix dans le paysage de l’édition. « C’est un métier qui se fait avec du plaisir, tout en tenant compte des réalités du marché, raconte l’éditrice aveyronnaise. C’est une maison qui s’est développée avec de la passion et de la rigueur professionnelle. Quand je les ai connus, la Maison du Livre réalisait 9 millions de francs de chiffre d’affaires et Actes Sud faisait la même chose. Développer une maison d’édition demande de gros investissements et ils ont pris tous les risques. »

Danielle Dastugue avoue une réelle admiration pour Hubert Nyssen. « Il était prêt à tout pour travailler selon ses convictions, sans dévier de sa route. » Car comme l’a joliment dit un autre éditeur avant elle : « Il ne faut pas publier “des livres que c’est pas la peine”. »