Cransac : l’ancien coiffeur qui taillait la vigne

  • Didier Bouscal a redonné vie à un vignoble familial qu’ont cultivé ses aïeuls durant des décennies, sur les hauteurs de Cransac.
    Didier Bouscal a redonné vie à un vignoble familial qu’ont cultivé ses aïeuls durant des décennies, sur les hauteurs de Cransac.
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Centre Presse

Pendant 42 ans, Didier Bouscal, alors coiffeur de son état, à Cransac puis à Villefranche-de-Rouergue, a taillé des mêches. Depuis quelques années, Didier Bouscal taille la vigne. Le sécateur a remplacé la paire de ciseaux. La passion des ceps celle des mèches.

À 64 ans, ce Cransacois de souche, ancien footballeur de bon niveau, baigne ainsi, depuis une dizaine d’années, dans le vin. Façon de parler, ou d’écrire, évidemment.

C’est à la mort de son père que Didier Bouscal a récupéré en héritage 15 ares de vignes en friches sur un magnifique coteau sauvage, sur les hauteurs frontalières entre Aubin et Cransac. C’est là, et c’est à ce moment-là, qu’il a décidé de se lancer dans la production viticole.

À ceux qui trouveraient bizarre que le Bassin puisse produire du vin, du bon vin, Didier Bouscal répond très vite : « Si l’on remonte assez loin dans l’histoire locale, on trouve traces ici d’une vraie terre viticole. »

L’héritage de son père, il l’a patiemment remis en état de produire, à la main, à l’ancienne, aidé de ses frères, de sa famille et de quelques amis. « J’ai besoin de bouger. Travailler en plein air, les outils à la main, ça me va. »

En ce sens, il a donc pris le relais de son père, mineur de fond, de son grand-père et de ses aïeuls qui, en leurs temps, ont fait, ici aussi, dans le négoce de vin.

Tout le travail réalisé depuis le milieu des années 2000 a aujourd’hui porté ses fruits, au propre comme au figuré, et porte désormais un nom : « Mine de Vin ». Une appellation labellisée Vins de pays/IGP Aveyron. « C’est une reconnaissance, glisse, non sans une certaine fierté, Didier Bouscal. Mon vin, sans paraître prétentieux, il est aujourd’hui connu et reconnu par mes pairs. Des vignerons bien plus réputés m’ont dit apprécier le résultat de mon travail. »

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