Laissac : les habitants pleurent la perte de leur « père », Claude Salles

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    Laissac : les habitants pleurent la perte de leur « père », Claude Salles
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Centre Presse / Jeremy Mouffok

L’atmosphère est pesante ce vendredi matin, à Laissac. Elle ne résulte pas de cette couleur grisâtre qui obstrue le ciel de ce coin paisible de l’Aveyron. Ni même du léger crachin qui souille les chaussures de quelques badauds déambulant au cœur du centre-bourg. En ce 16 février, l’absence d’une quelconque éclaircie chagrine peu les habitants. Leurs esprits sont focalisés sur le drame qui a touché la commune la veille.

La disparition de Claude Salles, mort sur la RN88, jeudi après-midi, s’est abattue sur cette bourgade habituellement si tranquille. À peine franchit-on le pas d’un commerce, d’un bar, qu’un murmure vient à nos oreilles. Le décès tragique du maire occupe toutes les conversations. « Et dire que je l’avais vu il y a encore deux jours », s’exclame un vieil homme à la caisse de la Maison de la presse. Bernadette, les yeux rivés sur la une des journaux locaux, se remet difficilement de la nouvelle. « Je ne veux pas m’exprimer au nom de tous les habitants, mais je pense que nous sommes tous consternés. C’est tragique de savoir qu’il a perdu la vie sur la même route que d’autres membres de sa famille. »

À deux pas du foirail, haut-lieu de la vie laissaguaise, impossible de ne pas évoquer Claude Salles. Surtout pour Claire, la patronne du bar-restaurant Le Patche, qui a longuement pensé à l’ancien pompier, après avoir appris la mauvaise nouvelle en début de soirée, jeudi. « Il était un père pour nous tous, lâche-t-elle derrière son comptoir, proche des gens. Quoi qu’on dise, il restera un homme bienveillant. » Elle qui avoue avoir beaucoup de sympathie pour celui qui était le « meilleur ami de mon père » veut garder en tête l’image d’un homme « bon vivant », qui adorait « faire la fête » et « rigoler ».

La proximité que le premier magistrat entretenait avec ses administrés se ressent dès qu’il s’agit d’évoquer le disparu. Simple, accessible, abordable. Aucun mot ni aucun fait ne viennent écorcher l’image de celui qui a réussi à faire venir le Tour de France en cette cité de 1 600 âmes, l’an dernier.

Laurence, à la tête de la boulangerie Roques, située en face de la mairie, sait de quoi elle parle. Durant une quarantaine d’années, elle a côtoyé l’homme, le commerçant et enfin l’élu. À la simple prononciation de son nom, elle ne peut masquer sa peine. « Claude était pour moi un homme de cœur, commence-t-elle après un long soupir. Il était fédérateur. Il avait énormément contribué à la création d’une union des commerçants à Laissac. Il va clairement nous manquer Et manquer à la commune. »

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