L’Aveyronnaise Emma Bastide veut goûter aux parfums du métier de sommelier

  • Emma accomplit son brevet professionnel en alternance, dans un restaurant étoilé de la région toulousaine. Jean Bernard
    Emma accomplit son brevet professionnel en alternance, dans un restaurant étoilé de la région toulousaine. Jean Bernard
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Centre Presse / Joel Born

La voix d’Emma Bastide est pleine d’enthousiasme. L’enthousiasme communicatif d’une jeune femme âgée de 21 ans, originaire de Naucelle, qui vient de remporter son premier concours de sommellerie. Celui de la Percée du vin jaune, à L’Étoile, dans le Jura. Elle s’est imposée dans la catégorie étudiants, qui réunissait une quinzaine de concurrents. En finale, ils n’étaient plus que trois, et c’est Emma Bastide qui a raflé la mise.

Après deux ou trois questions de culture générale sur le Jura, les jeunes finalistes devaient participer à trois épreuves : une épreuve d’accord mets vins, une épreuve de dégustation à l’aveugle de vin muté, un vin de liqueur, et une épreuve de service d’un Crémant du Jura. Couronnée, l’Aveyronnaise, dont les parents sont aujourd’hui primaubois, a reçu son diplôme des mains de Philippe Munos, l’organisateur du concours et Michel Hermet, le président du jury.

Après avoir décroché son bac technologique de restauration au lycée hôtelier de Toulouse, puis un BTS d’hôtellerie-restauration, Emma s’est spécialisée dans la sommellerie à travers une mention complémentaire. Cette année, elle accomplit sa première année de brevet professionnel en alternance, dans la salle du restaurant étoilé de Sylvain Joffre, En pleine nature, à Quint-Fonsegrives, près de Toulouse. « À la base, je suis rentrée au lycée hôtelier pour la cuisine. Pendant cette formation, j’ai appris à découvrir d’autres métiers, dont le métier de sommelier et j’ai beaucoup aimé le contact avec la clientèle, la connaissance des produits et en particulier le vin, raconte la jeune femme. Je suis dans une famille où l’on n’était pas forcément connaisseur du langage du vin. Chaque vin a son style et c’est ce qui me fascine. J’essaye de ne pas m’interdire de région et je commence vraiment à sentir ce que j’aime. »

L’an passé, Emma avait participé à un concours sur le café. Pour son premier concours sur le vin, elle a donc été récompensée. Ce qui devrait, a priori, la conforter dans ses choix.

« C’est dur de se projeter, résume-t-elle. L’an prochain, je vais suivre ma deuxième et dernière année de brevet professionnel et puis j’aimerais rester dans la sommellerie en restauration, de préférence dans une région viticole. J’aimerais aussi profiter de ce métier pour voyager. »

Et les vins de l’Aveyron, qu’en pense-t-elle ? « Ce sont des vins que j’aime beaucoup et c’est ma région. Les vins du Sud-Ouest ne sont pas très présents sur les cartes des restaurants. C’est notre devoir de faire découvrir ces petites appellations. » Et quand on lui demande sa préférence, Emma avoue un petit penchant pour la cuvée Vieilles Vignes, un marcillac (VV) du Domaine du Cros, ainsi qu’un blanc parcellaire du domaine Mousset, sur les hauteurs du Fel. Santé !

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