Il menace de faire le djihad et d’égorger un Laissagais

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    Il menace de faire le djihad et d’égorger un Laissagais
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Centre Presse / Philippe Henry

La scène a surpris et quelque peu effrayé les habitants de Laissac. Le 24 mai dernier, avant 10 heures, un individu âgé de 38 ans a menacé plusieurs Laissagais et en particulier un habitant qui a ensuite porté plainte pour menace de mort. « Sale Français, je vais t’égorger », a notamment hurlé le prévenu jugé hier devant le tribunal correctionnel.

Le motif de cette colère soudaine : l’aménagement d’une peine de prison d’une année, avec le port d’un bracelet électronique, lui aurait été refusé. « Il a effrayé tout le quartier, dit qu’il allait égorger tout le monde. Il a notamment dit qu’il allait faire le djihad », détaille la présidente de l’audience, Estelle Devoto. Des images vidéos ont été prises qui montrent l’individu frappant contre les murs et faire de nombreux gestes. »

À la lecture du dossier et en particulier de l’expertise psychiatrique il s’avère que le prévenu présente « un véritable danger. Il est imprévisible. Il existe un fort risque de passage à l’acte », explique la juge Devoto.

De plus, « il entendrait des voix qui lui diraient que les personnes autour de lui sont hostiles », poursuit-elle. Pourtant, à la lecture des faits, le prévenu « conteste cette agitation ». Pour le procureur de la République, Frédéric Coulomb, « les images de la vidéo ainsi que les témoignages auditifs » rendent incontestable les faits. Pour autant, au travers de l’expertise psychiatrique « qui fait froid dans le dos », il apparaît clairement que le prévenu « a grand besoin de soins ».

« Il relève plus de la psychiatrie que du pénal », reprend Frédéric Coulomb. Et le procureur de requérir la mise en place d’une contrainte pénale d’une durée de cinq ans pour mettre en place des soins. La contrainte pénale est une sanction pénale au même titre que la prison ou l’amende. Si la décision de justice n’est pas respectée, une peine de deux ans de prison sera prononcée. « Une épée de Damoclès au-dessus de la tête du prévenu », souligne le procureur.

L’avocate du prévenu, Me Christelle Cordeiro, s’interroge : « A-t-il vraiment conscience de ce qu’il fait ? Le rapport psychiatrique dit clairement que son cas relève d’une unité de soins spécialisés. C’est quelqu’un qui n’a rien à faire en prison ». Après en avoir délibéré, le tribunal l’a condamné à une contrainte pénale pour une durée de 4 ans avec une obligation de soins.

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