Justice. Un père de famille condamné pour agression sexuelle sur sa fille de 4 ans

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    Justice. Un père de famille condamné pour agression sexuelle sur sa fille de 4 ans
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Centre Presse / Philippe Henry

Lors de l’audience correctionnelle d’hier, le dossier d’un père de famille qui était accusé d’avoir agressé sexuellement sa fille a retenu l’attention des magistrats. Du 1er janvier 2016 au 31 mai dernier, à Rieupeyroux, la jeune fille de 4 ans aurait été victime de son père lorsqu’il en avait la garde. Lorsqu’il lui faisait prendre sa douche, celui-ci aurait «introduit des doigts» en elle durant sa toilette. Sa grand-mère a alerté les gendarmes après que sa petite-fille se soit plainte de douleurs.

De plus, les déclarations du prévenu devant les enquêteurs de la gendarmerie ont varié à plusieurs reprises : «Vous avez dit avoir lavé votre fille avec un gant dans un premier temps puis après, vous avez admis l’avoir fait à mains nues. Pourquoi avoir changé de version?», l’interroge le juge Denis Goumont. «Je n’ai pas l’habitude de ce genre d’interrogatoire. Je n’aurais pas dû changer de version. Mais j’ai ma conscience pour moi. Je ne ferai jamais de mal à mes enfants, ni à ma fille», répond le prévenu âgé de 28 ans. Ce dernier suppose également que le beau-père de la petite fille aurait manipulé ses déclarations. Pourtant, une psychologique ayant examiné la victime conclut que ses propos sont véridiques.

Pour le procureur de la République, Olivier Naboulet, «la parole de l’enfant doit être prise en compte dans ce dossier». «Dans cette affaire, il y a une opposition avec les déclarations de l’enfant et celles de son père, poursuit-il. Mais il n’y a aucune hésitation de la part de cette petite fille lorsqu’elle désigne son agresseur.» Et le procureur de requérir 3 ans de prison, dont 2 ans assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve et une obligation de soins. En revanche, l’avocate du prévenu, Me Boutaric «n’a pas eu la même lecture du dossier».

«Les mots exprimés lors de sa déclaration devant les enquêteurs ont été prononcés à côté de sa maman. Des termes ont été induits, plaide-t-elle. De plus, peut-on lui reprocher de faire prendre une douche à sa fille de 4 ans? Les éléments de l’agression sexuelle ne sont pas qualifiés.» Après en avoir délibéré, le tribunal l’a finalement reconnu coupable et condamné à 1 an de prison avec sursis et une obligation de soins.

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