Social. 1 300 manifestants contre la hausse de la CSG et pour les Ehpad

  • La mobilisation a fait converger les problématiques des retraités et des Ehpad.  José A. torres
    La mobilisation a fait converger les problématiques des retraités et des Ehpad.  José A. torres
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Centre Presse / Salima Ouirni

Depuis toutes ces années où les retraités se mobilisent pour leur pouvoir d’achat, ils n’ont jamais été aussi nombreux, jeudi, place d’Armes à Rodez. 1 300 personnes « en colère », ont répondu à l’appel de l’intersyndicale (CGT, Sud-Solidaires, Unsa, FO, CFDT...) pour dénoncer la hausse de la CSG voulue par le gouvernement Macron (en janvier).

« L’augmentation de 1,7 point a entraîné une augmentation de 25 % de la CSG pour la plupart des retraités, ce qui a provoqué une baisse nette des pensions de plusieurs centaines d’euros par an », a dénoncé Pierre Andrieu, secrétaire général CGT Aveyron. Et d’ajouter : « les retraités ne sont ni des privilégiés ni des assistés. La pension du retraité n’est pas une allocation sociale mais un droit acquis par le travail ».

Les manifestants se sont ensuite dirigés vers la préfecture pour y déposer une motion. Une délégation intersyndicale a été très brièvement reçue. Et comme les retraités d’aujourd’hui seront les résidents des Ehpad de demain, c’est donc tout naturellement qu’ils ont convergé vers la place du Bourg où étaient également rassemblés des agents et salariés des Ehpad.

Cette manifestation, à l’appel là aussi d’une intersyndicale (FO, Solidaires, CFDT, CGT...) faisait suite aux États généraux des Ehpad, qui se sont déroulés le matin même à Druelle. Deux cents personnes, dont des familles de résidents, des experts, des médecins, des salariés, des directeurs des établissements, avaient répondu à l’appel des syndicats pour plancher sur le sujet.

Une assemblée où les élus ont brillé par leur absence. Le député Stéphane Mazars qui, lui, s’est déplacé, en a profité pour tacler le conseil départemental. « Je ne trouve pas normal que le Département ne soit pas là ! », a-t-il souligné, avant d’être lui-même interpellé dans le public en tant que législateur.

« Les absents ont toujours tort. On constate que le Département et l’ARS ne sont pas là. C’est pas lamentable, mais c’est pas loin. C’est un mépris pour les résidents et leurs familles », a dénoncé Pascal Mazet (CGT) pour l’intersyndicale.

Lors des États généraux comme à la manifestation, place du Bourg, les syndicats ont, une nouvelle fois, dénoncé le manque de moyens pour les Ehpad, la dégradation des conditions de travail des agents et salariés, une réforme gouvernementale « qui n’est pas à la hauteur des enjeux »...

Les réflexions menées le matin autour de la table ronde seront « capitalisées ». « Nous avons des perspectives intéressantes », résume Jean-Luc Vernhes pour l’intersyndicale. En attendant, cette dernière a appelé à une nouvelle journée de mobilisation, le jeudi 22 mars à Bourran, cette fois-ci pour les fonctionnaires.

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