Le festival Rastaf’Entray sollicite la générosité de ses festivaliers

Le reggae déserte Entraygues. Le festival Rastaf’Entray, spécialiste du genre en Aveyron, change son fusil d’épaule en 2018.

Mais que les amateurs de sonorités jamaïcaines se rassurent, la pause ne durera qu’une année.

Pourquoi les organisateurs ont-ils pris une telle décision ? L’origine de ce brusque revirement de situation ne se trouve pas bien loin. Dans les bilans comptables de la structure gérant l’événement, précisément.

Si 2017 a attiré les foules (plus de 2 000 spectateurs), les finances, elles, ont subi de plein fouet les aléas climatiques, orage et autres pluies diluviennes. En trois jours de festivités, les équipes ont donc dû investir trois lieux différents. Ces changements brutaux et une organisation assez lourde ont eu raison d’un bilan à l’équilibre.

Pour éviter la fin de l’aventure, la voilure a été réduite et le 10e anniversaire de Rastaf’Entray décalé d’une année. En lieu et place du reggae, un épisode « hors-série », centré sur les musiques africaines, et programmé les 1er, 2 et 3 juin. Le projet, original, peut bénéficier du soutien des internautes et des fidèles de la première heure.

Par quel biais ? Depuis fin février, l’équipe en charge du festival a créé une page spécifique sur le site de financement participatif KissKiss BankBank. Objectif de cette opération, récolter 5 000 €. Une somme qui servira à couvrir les frais d’accueil mais également l’achat de matériel logistique.

Les moyens généreusement offerts permettent, dans un second temps, d’anticiper la tenue du 10e anniversaire.

L’initiative, qui n’est pas sans rappeler l’état d’esprit véhiculé par Rastaf’Entray, n’est pas vaine pour les contributeurs. En guise de remerciements, les donateurs obtiennent objets et tee-shirts collectors, tout comme une ouverture anticipée sur la billetterie.

L’opération financière, qui a déjà dépassé les 3 800 €, se termine samedi, à 13 heures.

La parenthèse voulue cette année par les organisateurs n’entrave en rien les choix opérés en matière de programmation. Cinq noms ont d’ores et déjà été dévoilés ce week-end. Et le credo reste le même : miser d’abord sur la qualité.

Et, qui sait, ouvrir d’autres perspectives pour les éditions futures.