Le Rodez Aveyron football a-t-il réussi son mercato d’hiver ?

Alors que le Red Star de l’ancien sang et or Régis Brouard est attendu rue Vieussens vendredi soir (20 heures), les Ruthénois restent sur une série inquiétante de cinq matches sans succès. Il est donc question de se remettre à l’endroit face à un concurrent direct à la montée en L2.

Depuis le début de l’année civile et les résultats moins bons que ceux enregistrés lors d’une première moitié de saison extraordinaire côté Raf, les analyses de performances sont à mettre en perspective avec l’objectif initial de maintien.

Mais depuis le titre honorifique de champion d’automne décroché avant Noël et avec des cadors qui ne l’ont pas été tant que ça au vu de leurs résultats, l’ambition de monter en Ligue 2 est une réalité sur le Piton. Pourtant, depuis le début de la phase retour, la bande coachée par Laurent Peyrelade a engrangé seulement 11 points en 11 matches, pointant du coup au classement de la seule phase retour au 12e rang.

Quand l’on s’interroge sur le pourquoi de cette différence entre le Raf 2017 et le 2018, au-delà de l’épisode tahitien en Coupe de France ou de la capacité à maintenir les performances sur la longueur a fortiori pour un promu, vient logiquement la problématique du mercato hivernal plus ou moins bien réussi.

Avec le seul départ de Diawoye Diarra (vers Martigues) qui avait très peu joué ; on aurait pu croire que l’équipe ne serait que très peu impactée négativement. D’autant plus que les deux recrues, Michel Ramon et Khaled Ayari arrivaient de clubs jouant à des niveaux supérieurs, amenant ainsi expérience et volume de jeu.

En Ligue 2 pour le premier (Quevilly-Rouen) et en D1 bulgare pour le second (Lokomotiv Plovdiv). L’ancien Biterrois a cependant débarqué hors de forme, sans compter qu’il a très peu joué lors des six premiers mois de la saison. L’attaquant tunisien est lui arrivé « mal soigné (Peyrelade) » d’une déchirure à une cuisse.

Des physiques défaillants qui ne leur ont pas permis, pour l’heure, de faire montre de leurs qualités.

Au tout du moins comme espéré alors qu’Ayari a connu seulement le week-end dernier sa première titularisation (à Créteil, 63 minutes de jeu, défaite 2-0) et que Ramon n’est pas encore parvenu à s’imposer dans l’entre-jeu sang et or malgré un but à son actif (un seul match complet sur 11 possibles, 80 minutes disputées lors des quatre dernières sorties).

« Les résultats étaient bons avant qu’ils soient là. Et on savait qu’ils ne seraient pas opérationnels tout de suite », fait remarquer le manager général du club, Grégory Ursule. Donc on ne peut pas dire que c’est à cause de leur retard de présence. » Néanmoins, les deux seuls transfuges ont des profils offensifs. Et depuis le début de la phase retour, le Raf, c’est 0,64 but par match ; contre 1,44 lors matches allers. Il semble ainsi que les besoins avaient bien été identifiés. « La saison n’est pas finie. Les deux vont nous apporter, prévient Ursule. Et c’est un recrutement à moyen terme. Pas seulement pour cette saison, mais aussi pour après. »