Roc Laissagais : « On est la seule organisation mondiale gérée par des bénévoles »

  • Pierre Boyer : « On veut garder l’esprit du Roc. C’est notre course de village, même si elle a un peu grossi, et elle me fait toujours rêver. Chaque année, je suis émerveillé quand je vois les gars qui m’appellent et qui viennent. Je me dis : “Ce n’est pas possible !” C’est le rêve ! »
    Pierre Boyer : « On veut garder l’esprit du Roc. C’est notre course de village, même si elle a un peu grossi, et elle me fait toujours rêver. Chaque année, je suis émerveillé quand je vois les gars qui m’appellent et qui viennent. Je me dis : “Ce n’est pas possible !” C’est le rêve ! »
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Centre Presse / Romain Gruffaz

L’organisateur du Roc laissagais évoque la prochaine édition de l’épreuve, qui se déroulera dans moins d’un mois, le week-end du 7 et 8 avril.

Plutôt pas mal pour l’instant étant donné que les meilleurs pilotes mondiaux seront là et que les inscriptions se passent bien. La seule inquiétude concerne la météo. L’année dernière, on avait eu vingt-cinq degrés, c’était un truc énorme, mais là...

(Rire) C’est un travail de longue haleine. Notre date est très bien placée dans le calendrier étant donné que c’est la première épreuve européenne des « marathon series ». On a bénéficié, dès les premières éditions, de la présence des meilleurs coureurs. Le parcours leur a plu et on a eu la chance, plus tard, d’organiser les championnats du monde (de VTT marathon, en 2016, NDLR). On avait un peu peur que ça s’essouffle après cette compétition mais ça n’a pas été le cas.

On se remet en cause tous les ans, en essayant d’apporter des petites modifications, sur le plan sportif mais aussi en matière d’animation. Cette année, on s’est associé à la Sea Otter Classic, une grosse épreuve américaine. L’an dernier, ses organisateurs ont décidé de l’exporter en Europe, en Espagne, à Gérone, et nous ont contactés pour que l’on s’associe à eux. Ça me fait toujours rire de dire ça car on ne fonctionne qu’avec des bénévoles, mais on fait partie des plus grosses épreuves mondiales. Que des Américains s’intéressent à nous nous paraît bizarre mais c’est super car c’est la reconnaissance de tout le travail effectué depuis plusieurs années.

C’est simple : on a le plus gros plateau européen et en s’associant avec nous, ils espèrent attirer des pilotes sur leurs épreuves. Il ne faut pas se le cacher.

Médiatiquement, c’est énorme pour nous et ça nous donne un élan supplémentaire. Cette année, on essaye de développer un peu tout ce qu’il y a à côté du Roc, notamment le salon des exposants, et on commence à voir les effets de ce partenariat. L’an dernier, la Sea Otter comptait trois cent cinquante exposants. On est loin de là en ce qui nous concerne mais on a de plus en plus de contacts pour développer ça. Ça prouve que même au bout de vingt-sept ans, on peut continuer à s’améliorer. Cette structure a d’énormes moyens en matière de communication et le fait de pouvoir en bénéficier est un gros plus pour nous.

Oui et non. On les jalouse un peu car quand on voit les moyens qu’elles ont, ça fait rêver. Si on avait ne serait-ce que la moitié de leurs moyens, ce serait énorme ! Ici, on fait les choses à notre façon, à « l’Aveyronnaise », comme je l’ai toujours dit. On est la seule organisation mondiale gérée par des bénévoles. D’un côté, ça nous rend fier, mais d’un autre, c’est très dur car c’est un travail de tous les jours. Ce n’est pas facile, on est constamment sur le fil du rasoir, mais à Laissac, pour tout ce qui est organisation, on sait faire, et c’est pour ça que ça fonctionne.

Claude est à l’origine du Roc. C’était un copain et c’est lors d’un repas avec lui que j’avais lancé cette idée de faire une animation autour du VTT. Il m’avait dit « banco, je te suis ». Il vient de nous quitter (le 15 février) et rien ne sera jamais plus comme avant. Il a toujours été à nos côtés. Je n’ai pas de mots tellement... Claude, c’était plus que le maire, c’était un copain. On était très souvent ensemble, il me supportait dans tous les sens du terme : pour me soutenir et quand j’étais parfois un peu pénible avec lui. Il a toujours été là et on est tous sous le choc. On avait fait des projets et pour lui, on les réalisera. On ne peut pas faire autrement, on lui doit ça.

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