Assises de la ruralité à Rodez : « La clé est entre les mains de nos élus »
Les cafés, hôtels et restaurants (CHR) sont les premiers commerces de nos villages... Et les derniers aussi ! Créateurs de lien social, ils sont pour les habitants et les élus l’assurance d’un lieu de partage, de vie, d’activité culturelle, touristique, et contribuent à l’attractivité des territoires ».
Ce constat, pire ce leitmotiv, est celui de Philippe Panis. Et c’est d’ailleurs en « tirant un signal d’alarme » que le président de la fédération aveyronnaise de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) ouvrira ce matin les Assises de la ruralité qui prendront leurs quartiers pour une partie de la journée au CGR (ex-Cap’Cinéma) de Rodez.
Alors que, déjà présent il y a quelques jours pour la présentation des grandes lignes de l’opération « Cœur de ville », le ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard a confirmé sa venue, l’Umih se mobilise donc, à travers la première édition de ces retrouvailles hexagonales, pour ses professionnels CHR en zone rurale et organise ainsi « une journée d’échanges avec des experts et des élus (NDLR, lire ci-contre le détail du programme) pour réfléchir aux axes de croissance et d’innovation des différents établissements ». Un manifeste sera publié à cette occa- sion pour apporter les propositions de l’Umih au redéploiement du secteur CHR en zone rurale.
Président de l’Umih 12 jusqu’au 31 décembre 2018 - il ne pourra pas briguer sa propre succession car il a déjà effectué deux mandats - , à la tête d’un conseil d’administration fort de vingt personnes, Philippe Panis est « très fier d’avoir hérité de l’organisation de ces Assises de la ruralité ». Et de détailler : « On avait postulé pour le congrès national mais on n’a pas pu l’avoir faute de structures adéquates pour permettre à 600 personnes de travailler pendant une semaine ».
La déception passée, il se réjouit d’orchestrer cet événement : « C’est une belle récompense pour l’Umih Aveyron et ses 660 membres, soit 85 % de la profession (contre 77 % au niveau national), figurant dans le top 10 des adhésions hexagonales. Cela représente 5 à 6 000 salariés, sans parler des saisonniers ».
Pour Philippe Panis, « le problème n’est pas nouveau »... Cela fait bientôt huit ans qu’il milite. « Les cafés, hôtels et restaurants dans nos villages sont aussi importants que les services publics, insiste-t-il. Les élus ont les clés pour maintenir ces établissements au cœur de leur commune. Il faut de la réflexion et du bon sens en amont des fermetures de ces lieux de vie. On amène du mouvement, du monde, de la joie ».
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