Capdenac : accusé de viol sur sa fille, le père de famille condamné à 16 ans de réclusion

  • Capdenac : accusé de viol sur sa fille, le père de famille condamné à 16 ans de réclusion
    Capdenac : accusé de viol sur sa fille, le père de famille condamné à 16 ans de réclusion
Publié le
Centre Presse

Le verdict est tombé dans la nuit après de longues délibérations. Le Capdenacois de 51 ans, poursuivi pour viol par ascendant et en état de récidive légale sur sa fille mineure a été condamné à 16 ans de réclusion. L’accusé fera aussi l’objet d’un suivi sociojudiciaire et d’une injonction de soins pendant cinq ans après sa libération. Les jurés ont également décidé de lui retirer l’autorité parentale de ses deux enfants. De sa fille, aujourd’hui âgée de 16 ans, mais également son fils né en 2005. L’avocat général avait requis une peine de 18 ans d’emprisonnement («une peine juste et nécessaire»), assortie de soins « dont le manque jusqu’alors, et après son premier procès, a été le terreau de la récidive», a-t-il martelé mardi avant d’insister : «L’inceste est un meurtre psychique». L’accusé, en pleurs, avait, mardi soir, lu une lettre d’amour qu’il avait écrite à sa fille. Et assuré aux jurés, qu’il «ne lui avait jamais fait de mal».

Immiscer le doute

Plaidant pour la jeune victime, Me Laurence Foucault, a balayé l’argument s’attachant à la souffrance de l’adolescente : «Au-delà de nier les faits, c’est sa fille qu’il a niée... Il l’a condamnée dans tous les moments de sa vie». Il appartenait alors à Me Bruce Flavier d’immiscer le doute, «qui doit profiter à l’accusé» dans l’esprit des jurés, au terme d’une audience où planaient bien des zones d’ombre. L’avocat de la défense a repris, point par point, les éléments à charge contre l’accusé, sans les minimiser mais en invitant les jurés à s’interroger et à ne pas rester «sur de simples impressions d’audience» : «Un homme seul, abîmé psychologiquement et moralement n’a rien à perdre. Et pourtant il n’a rien avoué. Comment peut-il prouver son innocence ?» Rejoints par Me Elian Gaudy qui a plaidé, en métaphores, la force de l’amour partagé entre un père et sa fille, quelles qu’en soient les circonstances, les arguments de la défense ont pu toucher les jurés qui ont tempéré les réquisitions. L’accusé, pour ces faits et en récidive légale, risquait la réclusion criminelle à perpétuité.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?