Le budget du Grand Villefranchois divise

  • Bernard Vidal, le « Monsieur Finances » de la communauté, a rapporté 29 des 41 points de l’ordre du jour.
    Bernard Vidal, le « Monsieur Finances » de la communauté, a rapporté 29 des 41 points de l’ordre du jour.
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GDM

Le verre à moitié plein ou le verre à moitié vide ? Deux façons d’apprécier le budget 2018 de la communauté de communes du Grand Villefranchois, débattu jeudi soir lors d’une séance marathon de six heures (entrecoupé toutefois d’une pause repas). « Des ratios d’autofinancement et d’endettement (2-3 ans) satisfaisants, une fiscalité inchangée, un renforcement des moyens humains de la communauté, la mise en œuvre de mécanismes de solidarité communautaire », a ainsi résumé Bernard Vidal, vice-président en charge des finances.

Didier Pouzoulet-Ligue, président de l’ancienne communauté du Villeneuvois, ne partage pas totalement cette analyse. « Si les ratios sont confortables, les marges sont très faibles avec peu de possibilités pour investir. La situation n’est pas catastrophique mais elle est peu confortable ».

Un commentaire appuyé par Patrice Couronne, le président de l’ancienne communauté du Villefranchois, après avoir fait des remarques sur la forme (les élus n’ayant pas tous les documents). « Ce n’est pas un budget optimiste. Il n’y a rien de nouveau à l’investissement. Pas un projet d’envergure pour le territoire de la communauté. Cette dernière passe son temps à un retour vers les communes. Il faut revenir à un esprit d’intérêt communautaire ».

Dans la ligne de mire des deux hommes, l’instauration de fonds de concours et d’une dotation de solidarité communautaire. « C’est le rôle de la communauté de communes d’être à l’appui des communes. Ces fonds de concours ont d’ailleurs été initiés par la communauté du Villefranchois. On est dans l’intercommunalité, pas dans la supracommunalité », défendait le président, Serge Roques. Sans convaincre Didier Pouzoulet-Ligue et Patrice Couronne qui votaient contre ce budget (5 abstentions aussi).

« Je ne le vote pas car ce budget ne mérite pas l’unanimité », lançait Didier Pouzoulet-Ligue. Ce budget s’élève à 13 612 713 € en fonctionnement et à 7 560 982 € en investissement. Les charges de personnel augmentent de 11,85 %. La fin d’un soutien communautaire à un certain nombre d’associations culturelles ou sportives a été annoncée, l’ASBR n’étant pas concernée. Concernant la fiscalité, un lissage progressif est prévu sur 12 ans.

La communauté a voté un taux cible : 28,75 % pour la cotisation foncière des entreprises, 7,63 % pour la taxe d’habitation, 9,07 % pour le foncier non bâti et 0,512 % pour le foncier bâti. « Il y a peu de changement par rapport à 2017 », précise Bernard Vidal. Dans le cadre du mécanisme d’intégration fiscale progressive, des taux différenciés sont ensuite appliqués pour chaque commune.

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