VIDÉO. Drame de Mur-de-Barrez : « On a réussi à démontrer la vérité »

Yolaine, la veuve de Christian Quenet, est longtemps restée seule, le regard vide, hagarde sur les marches du palais de Justice de Rodez... Quelques minutes avant, l’auteur du coup-de-poing mortel à son mari, Yoann Girbal, venait d’être acquitté. Ce verdict, après deux petites heures de délibérations, a d’ailleurs fait l’effet d’une bombe dans la salle. Si l’acquittement avait été évoqué durant tout ce procès, personne ne s’y attendait vraiment... L’accusé a fondu en larmes, sa famille s’est étreinte de longues minutes. La légitime défense, plaidée tout au long de la matinée par l’avocat de la défense, Maxime Bessière, a été retenue à l’unanimité par les jurés. « Yoann a été agressé, il a répondu avec proportion et dans le même temps. C’est de la légitime défense », a souvent répété l’avocat ruthénois, après trois jours d’audience. « Je n’avais qu’une envie, c’était de voir Yoann sortir par la même porte que moi. On a réussi. On a surtout réussi à démontrer la vérité, à faire entrer les jurés dans cette salle de bar », a-t-il conclu, soulagé.

Pour Gérard Christol, avocat de la partie civile, le jugement et la légitime défense retenue est « très discutable ». Surtout, ce dernier a pointé du doigt tout au long de ce procès la longueur et le manque de moyens de la justice : « Comment peut-on juger quelqu’un plus de cinq ans après les faits ? L’accusé n’a jamais fait de prison, il a une vie tout à fait normale, il n’est même pas dans le box des accusés... Tout cela explique la décision des jurés à mon sens. C’est très difficile de condamner quelqu’un dans ce contexte ». En attendant, Yoann Girbal est reparti libre du tribunal de Rodez ce vendredi midi. La session d’assises de l’Aveyron, elle, s’est refermée avec cette image...

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