Rugby : le SRA retrouve les Vauréens à Paul-Lignon

  • Clément Baldy-Martin et ses partenaires devront se montrer solides et efficaces face à Lavaur pour espérer s’imposer et ainsi pouvoir continuer à croire à une qualification pour les phases finales du championnat (Photo Jean-Louis Bories).
    Clément Baldy-Martin et ses partenaires devront se montrer solides et efficaces face à Lavaur pour espérer s’imposer et ainsi pouvoir continuer à croire à une qualification pour les phases finales du championnat (Photo Jean-Louis Bories).
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Centre Presse / Romain Gruffaz

S’il est une rencontre que les Ruthénois ont sans nul doute cochée depuis plusieurs mois sur leur calendrier, c’est bien celle-là.

Cet après-midi, les hommes d’Arnaud Vercruysse vont enfin recroiser la route de Lavaur, cet adversaire qu’ils auraient dû retrouver le 11 février si les conditions météorologiques l’avaient permis, et qui leur avait fait mal au score (défaite 49-17), à la tête et au corps au cours du match aller, marqué par une bagarre générale au bout d’un quart d’heure de jeu, qui avait valu un carton rouge à Sofiane Saïd et des blessures synonymes de longue période d’indisponibilité à Vincent Favre-Trosson, Louis-Ferdinand Bézert et Sylvain Fabre.

En plus de ces trois joueurs, l’entraîneur stadiste avait également vu Romain Boscus, Julien Mazet et Julien Hyardet rejoindre l’infirmerie lors de cette confrontation, qui, quelque part, avait laissé entrevoir les difficultés récurrentes que son groupe allait éprouver à l’extérieur pendant quasiment tout le reste de la saison.

« Sur certaines phases, on a réussi à faire le plus dur et à créer des décalages, mais derrière, on a commis des maladresses, comme des fautes de main, qui ont annihilé nos actions et empêché que les choses basculent du bon côté. [...] On a fait trop de petites erreurs, qui nous ont obligés à défendre, et ça n’a pas été facile », avait ainsi déclaré Etienne Quiniou ce jour-là, dans un propos ayant connu un écho à plusieurs autres reprises au cours des mois qui suivirent.

Face à une formation qui s’était montrée « d’une efficacité redoutable » lors de la quatrième journée, et contre laquelle ils n’avaient « pas fait un bon match », pour reprendre les mots employés à l’époque par le président du club, Jean-Paul Barriac, Mathieu Roca et ses partenaires, battus 19-3 à Bagnères-de-Bigorre lors de la dernière journée, il y a deux semaines, vont tenter de signer une sixième victoire consécutive à domicile et ainsi se relancer dans la course à la qualification pour les phases finales, en mettant de côté l’altercation survenue sur la pelouse des Tarnais.

« Il y avait eu une grosse échauffourée là-bas mais ce sont des choses qui arrivent, avait confié Sylvain Fabre début février, avant que le match soit reporté. Il faut passer outre ça. Il n’y a pas forcément de sentiment de revanche mais il faut que l’on soit capables de jouer notre jeu. Si on joue correctement, on peut battre n’importe qui mais il faut mettre tous les ingrédients, et notamment la motivation, car le rugby est un sport de combat, de contact, donc si on n’a pas envie de se faire mal l’un pour l’autre, c’est compliqué. »

Dans une forme d’ironie de l’histoire, c’est une équipe vauréenne privée d’une dizaine de joueurs pour cause de blessures qui va se présenter aujourd’hui au stade Paul-Lignon, sans que cet affaiblissement constitue une source d’inquiétude particulière pour son entraîneur.

« On a fait une bonne partie du boulot dans l’optique de la qualification pour les phases finales donc on va aller à Rodez sans pression, indique Mathieu Bonello. C’est un match bonus pour nous. Heureusement qu’on n’en a pas spécialement besoin car on traverse une période un peu compliquée avec tous ces absents. »

Une donnée qui, selon l’intéressé, explique en partie les récentes contre-performances de son groupe, battu lors de ses deux derniers matches loin de ses bases, à Graulhet, 26-23, lors de la dix-septième journée (« C’était un derby donc un match particulier », nuance-t-il), et à Bergerac, 34-17, lors de la dix-neuvième journée.

« On avait déjà beaucoup de blessés pour ces deux matches, ce qui avait joué sur les résultats. On n’a pas non plus pu avoir de continuité dans le calendrier de ce championnat gruyère ; un coup on jouait, un coup on ne jouait pas, ce n’était pas facile », souligne Bonello, qui sait sa troupe attendue, mais pas du fait du contentieux de l’aller. « Rodez a besoin de gagner, contrairement à nous, glisse-t-il. Le contexte sera un peu particulier et je pense que ce sera l’équipe qui en voudra le plus qui l’emportera. »

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