Avec «Millau-Roquefort», le Sud-Aveyron tient son grand site Occitanie

  • Le viaduc est l’un des trois piliers de la candidature du Sud-Aveyron.  Eva Tissot
    Le viaduc est l’un des trois piliers de la candidature du Sud-Aveyron. Eva Tissot
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Centre Presse / CORRESPONDANT

Fini le temps des querelles. La bonne nouvelle est tombée en ce début de semaine. Vendredi, lors de sa commission permanente, la Région Occitanie a validé la labellisation de 17 nouveaux «grands sites». Un label destiné à aider au développement touristique des territoires choisis. « C’est un outil de promotion du patrimoine, qu’il soit culturel, naturel ou historique, détaille Emmanuelle Gazel, vice-présidente de l’institution et conseillère régionale du Sud-Aveyron. Un contrat de site va être passé autour de la candidature Millau-Roquefort. »

C’est en effet le nom, a priori provisoire qui a été donné au dossier commun, présenté il y a quelques semaines par le Sud-Aveyron, par l’intermédiaire du PNR des grands causses.

Une candidature qu’il a fallu unifier, sur ordre de Carole Delga, la présidente de la Région, après que Millau grands causses et son viaduc d’un côté et les quatre autres communautés de communes du territoire (du saint-affricain - pour Roquefort -, Monts Rance et Rougier - pour Sylvanès -, Larzac et Vallées - pour les sites templiers et hospitaliers -, et Lévezou Pareloup - pour les lacs -, de l’autre, ont présenté des projets distincts.

Après une médiation initiée notamment par le président du Département, la hache de guerre a été enterrée. « Il y a eu la nécessité de clarifier qui faisait quoi, apaise Christophe Saint-Pierre, maire de Millau. Depuis la réunion organisée par Jean-François Galliard, c’est fait. Tout le monde est désormais au travail dans le sens de l’intérêt du territoire. »

Une nécessité, puisque la Région souhaite, dans le cahier des charges du label, que tout le Sud-Aveyron soit irrigué. « Notre volonté, dans cette nouvelle politique grands sites est que tout le territoire soit innervé, reprend l’élue. Il faut utiliser les cœurs emblématiques et avoir un rayonnement plus large pour accompagner les projets des collectivités, mais aussi les initiatives privées. » Car concrètement, cette sélection ouvre la voie à des financements importants.

Dans son dossier, le territoire a chiffré 42 millions d’euros de projets. Évidemment, la Région ne sortira pas le chéquier à cette hauteur. Mais saura se montrer généreuse. « L’objectif est de travailler avec les porteurs de projets et de pouvoir les accompagner, reprend Emmanuelle Gazel. La Région ne va pas monter les dossiers à la place des acteurs du territoire. On va acter dans les prochains mois, sans doute en juin, les fléchages plus précis. Et on se reverra chaque année pour rester flexibles. L’idée n’est pas de figer les choses pour quatre années. On essaiera de faire les ajustements nécessaires quand il le faudra. »

LE PROJET EN DETAILS

Le dossier retenu par la Région Occitanie est la fusion, des deux candidatures, envoyées à la fin du mois de janvier. Elle contient des projets précis.

Millau, la bipolaire

Le viaduc d’un côté, le cœur de ville de l’autre. Millau a évidemment une part prépondérante dans le dossier grand site. Avec notamment les projets actuels locaux (Créa, le projet de tourisme œnologique à Compeyre).

Roquefort et ses flux

Il s’agit d’une nouvelle mouture de “Roquefort 2016”, le projet municipal qui avait pour objectif de redynamiser la fréquentation touristique du village avec notamment la réorganisation des flux dans le village.

Sylvanès se structure

La petite abbaye du Rougier s’est taillé une place de choix dans le projet grand site. Elle souhaite désormais améliorer l’accueil des visiteurs

Les sites templiers et hospitaliers se dynamisent

La Couvertoirade, Sainte-Eulalie-de-Cernon, Le Viala-du-Pas-de-Jaux, Saint-Jean-d’Alcas et La Cavalerie ont planché pour développer la médiation culturelle et proposer de nouvelles offres de découvertes.

Le Lévezou ne sera pas le grand oublié

Les lacs ont été intégrés au projet de territoire avec pour objectif de développer le tourisme industriel lié au patrimoine hydroélectrique, en partenariat avec EDF. Le développement du tourisme nautique et de pleine nature autour des cinq lacs de la communauté de communes Lévezou-Pareloup est également au programme.

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