VIDÉO. 1er-Mai : un Aveyronnais de Paris victime des Blacks blocks

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    VIDÉO. 1er-Mai : un Aveyronnais de Paris victime des Blacks blocks
Publié le , mis à jour
Centre Presse / Olivier Courtil

À l’heure où tout va très vite avec l’information en continu, c’est en direct à la télévision, mardi après-midi, en marge lors de la manifestation du 1er-Mai, que Christian Noël a vu sa concession Renault vandalisée et son agence Aixam de location-vente de voitures sans permis brûlée, situées sur le boulevard de l’Hôpital.

« Des amis m’ont alerté par téléphone en voyant ce qui se passait à la télé. J’ai vu le garage brûler en direct. On comprend que la police ne soit pas intervenue, ils étaient trop nombreux et munis de barre de fer. Cela aurait été une guerre civile », s’émeut Christian Noël.

« La police m’avait demandé de rentrer les véhicules (boulevard de l’hôpital de Paris, NDLR), ce que nous avons fait mais ils ont jeté un cocktail Molotov à l’intérieur et ont sorti de l’agence voitures et scooters pour les brûler. J’avais avant la concession rue des Archives dans le 3e arrondissement. Cela faisait tout juste un an que je venais d’aménager. C’est la première fois que j’ai autant de dégâts. Aujourd’hui (hier, NDLR) c’est le défilé des experts, huissiers, avocats. Cela va prendre du temps, tout l’immeuble est noir. C’est au moins 300 000 € de dégâts. C’est une affaire familiale que je dirige avec mes deux enfants », confie l’entrepreneur qui emploie une vingtaine de salariés et a dû se résoudre à en mettre quelques-uns au chômage technique.

Mécanicien de formation, Christian Noël exerce dans l’automobile depuis trente ans à Paris, à la tête actuellement de trois concessions (Asnières, Champigny et Paris) mais a ses racines en Aveyron.

« Mes parents étaient bougnats, j’ai toujours baigné dans le folklore », résume-t-il pour expliquer son implication dans le département, à la tête depuis un quart de siècle de l’amicale des enfants du Monastère-Cabrespines, commune de Coubisou. « Je suis à la fédération des amicales dont je suis président du comité des fêtes ; je fais aussi le Marché de pays tous les ans et je suis à la ligue des Auvergnats. »

Christian Noël est donc très impliqué dans son amicale qui organise son banquet en novembre et son ball-trap en août. « Le banquet réunit 250 personnes. C’est un homme très dynamique qui s’investit localement avec la société de chasse et le comité des fêtes du Causse-Monastère-Cabrespines pour le ball-trap. L’amicale donne aussi des subventions notamment aux écoles ou encore des lots pour des quines des associations », précise Bernadette Azémar, maire de la commune dont le conseil municipal compte dans ses rangs Patricia Noël : « Christian est mon beau-frère. Je l’ai eu mardi soir au téléphone et il était très abattu. D’autant qu’il venait tout juste de réinvestir dans son garage boulevard de l’Hôpital. C’est quelqu’un de très dynamique qui s’investit à fond sur tout ce qu’il fait. Il retape actuellement sa maison à Cabrespines et devait venir ce week-end mais je pense qu’avec ce qui vient de se passer, cela sera pour une autre fois. »

En marge de la manifestation du 1er-Mai, plus de trente commerces ont été dégradés.

"Gérard Collomb compatit avec nous, il faut maintenant maîtriser ceux qui viennent pour casser", estime le patron de la concession saccagée à Paris pic.twitter.com/2HtNg7DnnB

— BFM Paris (@BFMParis) May 2, 2018
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