Les parents de Naomi Musenga veulent que "justice soit faite"

  • Les parents de Naomi Musenga veulent que "justice soit faite"
Publié le , mis à jour
AFP

Les parents de Naomi Musenga, décédée à l'hôpital de Strasbourg fin décembre après un appel pris à la légère par le Samu, ont demandé jeudi que "justice soit faite" pour leur fille "aimée de tous", lors d'une conférence de presse. 

"Que justice soit faite, c'est cela notre première préoccupation pour cette enfant qui était aimée de tous", a déclaré son père Mukole Musenga, estimant avoir été "baladé" à propos des circonstances de la mort de sa fille, décédée à 22 ans. 
L'écoute de la conversation entre Naomi Musenga et l'opératrice du Samu est "un enregistrement qui nous foudroie", a souligné la mère de la jeune fille, Honorine Musenga. 
Selon elle, "la responsabilité" de ce drame "est un ensemble" et concerne le "directeur (des Hôpitaux universitaires de Strasbourg), tout le monde". 

"Pourquoi l'appel de ma fille n'a pas eu de réponse ?"
"Qu'est-ce qui a tué ma fille ? Nous n'avons pas de réponse à ça", a-t-elle déploré se demandant pourquoi les opératrices du Samu et des pompiers qui avaient pris l'appel de sa fille et s'en étaient moquées le 29 décembre "ont fait ça" et n'ont pas répondu à sa détresse. 
Selon elle, la jeune mère de famille n'avait pas d'"antécédents médicaux" et "parlait à son papa la veille" de son décès, envoyant encore un post sur sa page Facebook à 23H00 "pour soutenir une cause", sans exprimer "de souffrance". 
"Pourquoi l'appel de ma fille n'a pas eu de réponse ? Pourquoi on n'a pas répondu à son appel et pourquoi l'autopsie n'a pas été faite à temps ? Pourquoi on a laissé le corps de ma fille en putréfaction ?", a renchéri Mukole Musenga, sans vouloir "stigmatiser" l'ensemble du personnel médical. Le rapport d'autopsie précisait que celle-ci avait été effectuée 112 heures après le décès. 
Le père a également remercié "la presse et les réseaux sociaux" sans lesquels "cette histoire" n'aurait pas été mise sur la place publique. 
"C'est une main qui nous est tendue et cela nous a aidés de savoir qu'on n'est pas seuls", a renchéri la mère de Naomi Musenga. 
 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?