Villefranche-de-Rouergue prend un arrêté anti-mendicité et crée la polémique !

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    Société Un arrêté anti-mendicité qui fait des vagues et des remous
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Centre Presse Aveyron

C’est un arrêté anti-mendicité pris par le maire de Villefranche qui met le feu aux poudres avec la section de la Ligue des Droits de l’Homme de Villefranche.

La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) de Villefranche-de-Rouergue est signataire d’un courrier collectif envoyé au maire de Villefranche Serge Roques par un certain nombre d’associations de la commune au sujet de l’arrêté anti-mendicité qui a pris effet le 9 avril dernier.

« Cette décision suscite notre profonde indignation et nous interroge sur ses raisons dans une ville où la mendicité n’est pas particulièrement importante malgré les graves problèmes sociaux », déplorent les membres de la LDH.

Et de s’interroger avec force dans un communiqué : « En interdisant sa visibilité, les élus pensent-ils faire disparaître la misère à Villefranche ? Comment justifier les horaires déterminés, les lieux définis et la période ? La période n’est-elle pas justifiée par la seule raison de cacher aux touristes la pauvreté existant à Villefranche ? ».

La Ligue des Droits de l'Homme monte au créneau

Les militants de la Ligue des Droits de l’Homme enfoncent le clou : « L’image des vitrines vides des commerces disparus n’est-elle pas plus dérangeante et agressive pour tous que les quelques personnes qui font appel à la générosité de nos concitoyens ? ». Et de poursuivre : « Dans une ville qui bénéficie d’un contrat de ville pour la période de 2015 à 2020 en raison de la situation sociale en particulier dans la bastide, nous serions en droit d’attendre des élus des solutions plus conformes pour relever le défi. Le courage politique est, en effet, de s’attaquer à la misère, pas à ceux qui en sont victimes ».

La LDH, comme d’autres associations locales, demande le retrait de cet arrêté, jugé inadapté.

Elle souhaite, en outre, que la commune et la communauté de communes « travaillent réellement à la mise en œuvre du contrat de ville et en particulier des axes visant la lutte contre la pauvreté, contre les discriminations et pour l’accès aux droits ».

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