Robin Solana, rugbyman de Millau : « Je veux rassurer tout le monde, je ne vais pas trop mal »

Il a reçu énormément de messages. Et veut rassurer toutes les personnes qui ont pris de ses nouvelles. Robin Solana s’est fait agresser par un joueur adverse dimanche, lors du match retour et de l’élimination de Millau à Lannemezan, en seizièmes de finales de Fédérale 2. Il va devoir se faire opérer cette semaine. L’arrière du Som rugby depuis deux saisons s’est confié à nos confrères de Midi Libre.

Comment allez-vous, deux jours après ce match contre Lannemezan ?

Ça va. Je veux rassurer ceux qui m’ont envoyé des messages ou appelé. Je ne vais pas trop mal. Je suis allé voir un spécialiste lundi. J’ai une fracture du plancher orbital, une fracture des os profonds du nez et une fracture de l’os maxillaire. Je serai opéré jeudi à Montpellier.

Quel va être votre délai de guérison ?

Pour le moment, je suis en arrêt de travail pendant au moins un mois (il est diagnostiqueur immobilier, NDLR). Le délai de convalescence n’est pas encore fixé. On verra ce que disent les médecins. Pour le moment, le chirurgien m’a parlé d’au moins un an sans rugby ou autre sport de contact.

Comment cela s’est passé sur le terrain ?

Déjà, le match a été assez tendu. Il y a eu une bagarre au milieu du terrain. Comme je n’étais pas loin, je suis intervenu. C’était viril, mais il n’y avait pas vraiment de coups qui fusaient. J’ai tenté de séparer tout le monde. À quelques mètres de là, deux joueurs se sont attrapés. Je me suis approché pour les retenir. Je me suis pris un coup-de-poing dans le visage.

Le joueur de Lannemezan vous a-t-il appelé pour prendre des nouvelles ?

Non, aucune nouvelle et il n’y a eu aucune conséquence sportive pour lui sur le terrain, puisqu’il n’a pas été exclu. C’est en voyant les conséquences sur ma vie personnelle lundi que j’ai décidé de porter plainte. Je ne peux pas en rester là. Le club a également rédigé une lettre recommandée pour que le joueur soit cité en commission de discipline.

C’est la première fois que ce genre de choses vous arrive ?

C’est toujours un peu tendu. C’est du rugby, il y a parfois quelques coups, mais ce n’est jamais bien méchant. À ce point, oui, c’est la première fois.

Vous comptez rejouer au rugby ?

Franchement je ne peux pas le dire pour le moment. On verra bien ce que disent les médecins pendant la convalescence. Mais ce qui est clair, c’est que je ne prendrai aucun risque. J’ai eu la chance d’en faire mon métier pendant dix ans (Il a été professionnel à Montpellier, Carcassonne, Aix et Mâcon, NDLR). J’ai 31 ans. Si ça doit s’arrêter maintenant, c’est comme ça…