Hôpital de Decazeville : la directrice de l’ARS rencontrera les grévistes le 28 mai à Montpellier

En effet, après son intervention en soutien aux grévistes lundi, le conseiller départemental Christian Tieulié a joint le délégué territorial Tarn-Aveyron de l’ARS, lequel l’a assuré d’une réponse en soirée ; réponse reçue effectivement lundi soir par Maxime Gaillac (CGT santé hôpital).

Ce mardi, les grévistes ont toutefois décidé de poursuivre le mouvement jusqu’au rendez-vous effectif. Ils entendent présenter à Monique Cavalier des pistes de développement de l’activité de l’établissement, pénalisé par la fermeture de la maternité depuis novembre 2016, fermeture définitive le 3 juillet 2017. Depuis la fermeture et en dépit des promesses, ni l’ARS ni le GHT n’ont mis les moyens adéquats pour développer d’autres activités, vitales pour l’établissement, puisque les recettes sont subordonnées à l’activité via la T2A (tarification à l’acte).

Les grévistes reprochent à la direction de l’hôpital de communiquer sur des actions à venir mais qui ne se traduisent pas par des actes.

« Decazeville existe, la population existe : on est constructif »

Et le temps presse car le déficit se creuse, tout comme la dette aux fournisseurs. Les grévistes craignent un point de non-retour en fin d’année avec le risque d’une mise sous tutelle et par conséquent la fermeture de services.

Avec le mot d’ordre « il faut passer des promesses aux actes », les salariés vont sensibiliser les médecins de l’établissement à l’occasion de la Commission médicale d’établissement (CME) de ce jeudi après-midi qui doit élire un président de CME.

Ils se rendront également le 22 mai à Salles-la-Source où le comité stratégique du Groupement hospitalier de territoire (GHT), qui regroupe les hôpitaux de Rodez, Villefranche-de-Rouergue et Decazeville, doit présenter le projet médical partagé du GHT. Les grévistes souhaitent un véritable équilibre d’activités entre les établissements et non une vampirisation au détriment de Decazeville.

Aussi, par leur présence pacifique devant l’établissement, ils signifieront « que Decazeville existe, que la population existe et qu’elle a de véritables besoins de santé, y compris dans l’égalité de l’accès à l’offre de soins. On est constructifs ».

Les grévistes se retrouveront ce mercredi pour peaufiner le contenu du projet qu’ils soumettront à la directrice de l’ARS.