La police de la pêche prend les fraudeurs dans ses filets

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Publié le , mis à jour

L’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) a mené une vaste opération de contrôles sur les lacs et deux rivières de l’Aveyron durant le week-end de Pentecôte. Une opération qu’une dizaine d’inspecteurs ont réalisée dans le cadre d’actions de surveillance.

La pêche s’est avérée bien maigre au lac de Pareloup en ce week-end de Pentecôte. Ce petit coin de paradis perdu dans le Lévezou a été le théâtre, comme tant d’autres étendues d’eau et rivières, d’une vaste opération de contrôle mené auprès des pêcheurs amateurs. Une action réalisée, trois fois par an, par une poignée d’inspecteurs de l’environnement de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Accompagnés d’agents de la brigade mobile de l’Ouest de la France et de leurs homologues héraultais, les Aveyronnais ont vogué sur les eaux du département. Avec, comme objectif, de débusquer d’éventuels fraudeurs. « Nous avons ratissé tout le département, se félicite Yves Bray, responsable du service départemental de l’Aveyron pour le compte de l’ONCFS. Réaliser de telles opérations est une bonne occasion, en tant qu’inspecteurs, de se montrer et d’inciter les pêcheurs à rester en règle. »

À l’affût de la moindre infraction, la police de la pêche veille à ce que les passionnés respectent le b.a.-ba du parfait passionné : carte conforme à la législation en vigueur, interdiction de se présenter dans des zones de réserves (la sandre notamment en Aveyron), prise maximale autorisée par personne et par jour ou vérification de la taille des poissons capturés. « Le travail que nous menons se fait sur le long terme, rappelle Jean Couderc, président de la fédération départementale de pêche. Beaucoup de pêcheurs viennent de départements limitrophes ou même de l’étranger pour découvrir nos plans d’eau, en particulier à Pareloup. »

Rapprochement avec la Justice

La nécessité d’aboutir à d’éventuels débouchés sur le plan pénal ne paraît donc pas anormale. Et voir le vice-procureur Chérif Chabbi assister lors de telles manœuvres n’a rien d’étonnant, deux ans après l’officialisation d’une convention entre la fédération aveyronnaise de pêche et la juridiction locale. Une juridiction plus offensive en matière de questions environnementales. « Nous sommes là pour comprendre, échanger sur les techniques et les procédures à mener en cas d’infraction, répète le représentant du Parquet, très au fait de cette thématique. Pouvoir mesurer les atteintes qui peuvent être causées par les pêcheurs sur l’environnement et y apporter des réponses pénales adaptées est aujourd’hui indispensable. »

La collaboration, de plus en plus, semble porter ses fruits. En deux jours d’intenses activités (215 pêcheurs contrôlés), seuls quatre étaient en infraction : deux pour ne pas avoir de carte de pêche, les deux autres pour des prises effectuées en zones de réserves. « Mais ce n’est pas une raison pour relâcher la vigilance, martèle le responsable local de l’ONCFS. Les pêcheurs aveyronnais font très attention. S’ils pouvaient continuer dans ce même état d’esprit, tout le monde en serait ravi. »

 

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