Il insulte et menace les policiers millavois : « Je vais acheter une kalachnikov et vous tuer »

  • Il insulte et menace les policiers millavois :  « Je vais acheter une kalachnikov et vous tuer »
Publié le
Centre Presse Aveyron

L'homme a été entendu aujourd'hui par le tribunal de Rodez. Il a été condamné à deux ans et demi de prison, avec mandat de dépôt.

La soirée de samedi fut particulièrement agitée pour les policiers millavois. Présenté lundi en comparution immédiate au tribunal de Rodez, un quadragénaire s’est vu reprocher des dégradations dans sa cellule de garde à vue, des coups à sa compagne.

Mais également d’avoir insulté et menacé les policiers : « Je vais mettre un contrat sur votre tête (...) je vais acheter une kalachnikov et vous tuer », résume le président de l’audience, Éric Bramat. « Vous pensez que ce sont des choses que l’on peut dire à des policiers avec ce qu’il se passe aujourd'hui ? », tonne le magistrat.

Le prévenu, récidiviste, toxicomane, bredouille quelques explications : « J’étais en colère, poursuit-il. Puis, comment vous voulez que j’achète une arme, je n’ai pas d’argent. » Puis, en garde à vue, il urine dans sa cellule, défèque puis se masturbe « jusqu’à l’éjaculation. J’en ai entendu des histoires dans ma carrière, mais c’est la première fois que je vois ça », assène Éric Bramat.

« Je suis à moitié fou »

« J’ai fait ça parce que j’étais en colère »,explique le prévenu. « Je suis à moitié fou, admet-il ensuite. Les traitements, les drogues, que j’ai pris toutes ces années m’ont détruit le cerveau. Je ne me souviens plus de ce que je fais quand je n’ai pas mon traitement. »

Puis, concernant les violences envers sa compagne, il explique « avoir voulu lui sauver la vie car elle avait avalé un tube de médicaments ». Pourtant, les policiers ont reçu un appel de sa fille de 13 ans demandant de l’aide.

« Il n’a pas vocation à rester en prison à vie »

Pour Frédéric Coulomb, représentant du ministère public, il est clair que le prévenu « n’a pas sa place en prison mais dans un hôpital psychiatrique. Vous avez besoin de soins et d’être suivi régulièrement. Seulement, la psychiatrie est le parent pauvre de la médecine en France ». « Seulement, ces dégradations sont inqualifiables, poursuit-il. Puis la justice vous a fait confiance. Vous avez déjà eu cinq sursis. Toutes alternatives à l’incarcération seraient vouées à l’échec. »

Et le magistrat de requérir trois ans de prison, assortis d’un mandat de dépôt. Son avocat insiste pour « préparer la sortie » de son client. « Il n’a pas vocation à rester en prison à vie, il a clairement besoin de soins ». Après en avoir délibéré le tribunal l’a condamné à deux ans et demi de prison, avec mandat de dépôt. « Pour nous, magistrats, la gravité des faits, justifie cette décision », lance Eric Bramat.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?