Deux nouveaux gardiens des valeurs s’installent à la jasse du Larzac

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Correspondant

Alexia Carlet et Grégory Alméras ont repris ce lieu historique, ouvert jusqu’à fin septembre.

L’Apal, association pour l’aménagement du Larzac, est propriétaire depuis 1982 de l’ancienne laiterie caussenarde située en bord de route sur la D809 à quelques encablures du célèbre chaos rocheux du Rajal del Gorp.

La bâtisse, qui a servi de QG aux 103 qui menaient la lutte du Larzac contre l’extension du camp militaire, est devenue avec le temps, la vitrine économique et le point touristique du causse. La gérance de l’établissement a d’abord été assurée par les bénévoles et les producteurs pendant quinze ans. Et depuis, par une succession de gérants. Tous tenus de d’appliquer aux mieux la charte définie par l’Apal. Mais aussi de connaître l’histoire et les valeurs qui ont motivé la lutte du Larzac et qui continuent d’inspirer les combats actuels.

Trouver la perle rare en urgence

De belles initiatives, souvent mêlées de militantisme ancré et d’envie de faire vivre cette bâtisse historique, et de bonne volonté à faire perdurer son histoire militante. Les obstacles économiques et le temps de présence font, entre autres, parfois échouer les meilleures volontés. Pour cette saison, les membres de l’Apal, ont dû trouver la perle rare en urgence. La gérante précédente ayant annoncé son retrait il y a quelques mois.

Deux candidatures ont été étudiées, mais retoquées. Avec le couple Alexia Carlet et Grégory Alméras, ils ont trouvé, in extremis le profil idéal. L’association voulant défendre des valeurs de qualité et de proximité au travers des produits vendus et asseoir son rôle de point tourisme du Larzac, le recrutement n’est pas toujours simple. Il s’agit aussi bien entendu de cultiver la mémoire du lieu : « On n’est pas une aire d’autoroute ! », commente Michèle Vincent, militante de la première heure et membre active de l’Apal.

« La jasse est un lieu de mémoire de la lutte, mais aussi un poumon économique pour les producteurs et les artisans du plateau et de ses contreforts », poursuit-elle, satisfaite d’avoir convaincu ce duo bien connu des Larzaciens de se lancer dans l’aventure. « Nous avons besoin des loyers pour entretenir et développer la bâtisse. On cultive le souvenir historique mais on se tourne aussi vers l’avenir », conclut-elle.

Mais alors qui sont ils ? Lui, c’est le fils du couple d’instituteurs qui officiaient à l’école du Larzac pendant la lutte. Elle, passionnée d’histoire a sillonné le plateau en tant que postière basée à La Cavalerie pendant 5 ans. Elle tient aussi un blog sur l’histoire, la faune et la flore du plateau.

Encourager à consommer local

Grégory et Alexia entendent mettre en avant la qualité plutôt que la quantité et vendre uniquement des produits et de l’artisanat du plateau ou de ses contreforts le cas échéant du Sud-Aveyron du quoi encourager les visiteurs à consommer local, bio et en circuit court, les mamelles de l’esprit Larzac. Tout deux bien infusés de la chronique militante des lieux, ils sauront en plus transmettre la flamme et souhaitent prendre le temps avec chaque client. Ils ont monté l’affaire et pris leurs marques et en à peine trois semaines, soutenus par un réseau bien établi, tout - ou presque - est en place. Un élan qui mérite d’aller loin.

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