Basket-ball : l'Aveyron et la Lozère dans le même panier

  • Maurice Teulier, jusqu'alors à la tête du comité aveyronnais, a été élu président de la nouvelle entité bi-départementale.
    Maurice Teulier, jusqu'alors à la tête du comité aveyronnais, a été élu président de la nouvelle entité bi-départementale. PIXSPO
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Romain Gruffaz

L’assemblée générale du comité départemental s’est tenue ce samedi 2 juin à Rodez et a débouché sur la fusion avec celui de la Lozère.

La fusion Aveyron-Lozère validée

Réunis hier à Rodez en assemblée générale, les dirigeants des clubs de l’Aveyron et de la Lozère ont adopté à la quasi-unanimité (un vote contre et une abstention dans les rangs des premiers cités, au nombre de trente) le projet de fusion des deux comités départementaux.

Une première étape rapidement suivie d’une seconde, couronnée de tout autant de succès : l’élection, dès le premier tour, des dix-neuf membres (dix hommes et neuf femmes ; dix-sept Aveyronnais et deux Lozériens) du nouveau comité (une seule liste avait été présentée), qui ont eux-mêmes élu Maurice Teulier, jusqu’alors à la tête du comité aveyronnais, président de la nouvelle entité bi-départementale, pour un mandat courant jusqu’à la fin de l’olympiade, soit 2020.

Une réforme accueillie avec soulagement par l’intéressé, qui n’avait pas caché certaines de ses craintes en amont (lire notre édition d’hier), et avec satisfaction par les dirigeants lozériens compte tenu des perspectives sportives qu’elle offre.
« Il n’y a que quatre clubs en Lozère. De ce fait, il était impossible pour eux de faire un championnat, explique Maurice Teulier. On avait déjà intégré une équipe de Mende aux compétitions de l’Aveyron, chez les seniors hommes en D2 ; elle a survolé le championnat cette saison et décroché le titre. On avait également mis beaucoup d’actions communes en place, comme pour le mini-basket. Désormais, il va simplement falloir repenser les choses sur le plan géographique parce qu’on ne va pas demander à des enfants de Capdenac d’aller participer à un plateau à Mende. »

La première réunion du nouveau comité directeur aura lieu le 12 juin.

Bilan sportif

La saison 2016-2017 s’était conclue par la liquidation judiciaire du Stade Rodez Aveyron basket, sur les cendres duquel était né le Rodez basket Aveyron (dont l’équipe fanion vient d’obtenir son maintien, chez les hommes, en Prénationale, la division dans laquelle elle avait été placée), ce qui avait fait craindre des conséquences négatives pour le ballon orange dans le département.
« On avait peur de perdre beaucoup de licenciés mais finalement, ça n’a pas été le cas, souffle Maurice Teulier. Leur nombre n’a baissé que de 3 %, soit la même chose que sur le plan régional et national. »

Une diminution qui s’explique, selon le dirigeant, par l’évolution de la société : « Les jeunes ne restent pas fidèles à une discipline. Par ailleurs, on a de plus en plus de familles recomposées et des enfants qui passent un week-end chez l’un de leurs parents, à un endroit, et le suivant chez l’autre, ailleurs. Cela étant, ce n’est pas propre au basket-ball. Les responsables de tous les autres comités départementaux l’ont également constaté »

Le 3-3 comme projet majeur

L’un des principaux chantiers du comité sera de développer, au travers de la création de compétitions, le basket-ball à trois contre trois, discipline inscrite au programme des Jeux olympiques de Tokyo (Japon), en 2020.
« C’est intéressant car ça va permettre à des gens qui ne veulent pas des contraintes d’un championnat de s’affronter, même en semaine ; c’est plus ouvert que le basket traditionnel, indique Maurice Teulier. Ca se rapproche du sport santé dans le sens où cela réunit des personnes qui veulent faire du sport pour le plaisir, se défouler. On y est tout à fait favorables car ça ne peut que nous amener davantage de licenciés. C’est un travail supplémentaire mais un moyen d’insuffler une nouvelle dynamique. Le seul problème est lié aux bénévoles. Beaucoup d’entre eux ont souhaité arrêter et on constate un manque de renouvellement. Des statistiques nationales ont montré que lorsqu’on perdait dix bénévoles, on n’en retrouvait qu’un. Relancer l’attrait pour cette activité est un chantier énorme. »

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