Bosch : la CGT claque la porte des négociations, le ton monte

  • La section CGT de l'usine Bosch a claqué la porte des négociations cet après-midi.
    La section CGT de l'usine Bosch a claqué la porte des négociations cet après-midi.
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Joël Born

L'accord de transition semble fortement compromis au sein de l'usine Bosch. La CGT vient de claquer la porte des négociations cet après-midi.

Coup de théâtre ! Considérant que la direction ne respecte pas le protocole de fin de conflit du 23 mars dernier, la CGT de l’usine Bosch a claqué la porte des négociations. Pour mémoire, rappelons que ces négociations doivent aboutir à un accord de transition, qui conditionne le projet de modernisation de l’une des deux lignes actuelles de fabrication d’injecteurs common rail.

Cet après-midi, lors d’une conférence de presse, les représentants du syndicat ont déploré « l’attitude peu sérieuse, l’amateurisme de la direction » et regretté de devoir prendre une telle position radicale, après deux ans d’approche collective avec les autres organisations syndicales.

« Ce sont les premières négociations sur Rodez, où la direction de Bosch demande des sacrifices aux salariés, sans mettre en place un réel projet industriel, alors que le groupe est en pleine santé financière et peut allègrement financer cet investissement et la période d’activité partielle de cette période transitoire », ont dénoncé les délégués CGT, se refusant à signer un « accord qui risque de se transformer rapidement en plan social. »

« Le scénario, ils le connaissent, ils savent faire », a insisté l’un d’entre eux, évoquant les fermetures des sites de Beauvais et Vénissieux.

Amortisseur intelligent

Par ailleurs, après une rencontre avec les représentants de l’État, l’intersyndicale avait participé, lundi, à une nouvelle réunion du groupe de réflexion industrielle (GRI) en présence du patron de Bosch France, Heiko Carrié.

Les trois principales pistes de réflexion sur de possibles diversifications de l’activité concernent, à ce jour, les secteurs de l’horlogerie, de l’aéronautique (20 pièces sont en cours de cotations pour 3 clients différents) et de l’automobile, en direction d’un projet d’amortisseur intelligent qui intéresserait quatre clients potentiels et offrirait, s’il aboutissait, de gros volumes pour le site.

La prochaine réunion de négociations aura lieu vendredi 22 juin. Sans la CGT, donc. À moins que d’ici là, « la direction révise ses positions et présente un vrai projet industriel. »

Enfin, Jean-Pierre Floris, le commissaire interministériel, délégué aux restructurations d’entreprises, est de nouveau attendu à Rodez, le mardi 10 juillet. Lors de sa venue, en mars dernier, le conseiller gouvernemental avait réussi à débloquer la situation.

Parviendra-t-il à faire de même une deuxième fois, sachant que les négociations ont déjà pris passablement de retard. Retardant d’autant la mise en œuvre de l’investissement industriel.

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