Justice : 18 mois de prison ferme pour l’auto-entrepreneur dealer millavois

  • Denis Goumont a présidé l’audience d’hier.
    Denis Goumont a présidé l’audience d’hier. PIXROD
Publié le , mis à jour
Rachid Benarab

Jugé en comparution immédiate pour une affaire de stupéfiants, il a été reconnu coupable des faits qui lui étaient reprochés. Il a été incarcéré.

Ce Millavois a été jugé en comparution immédiate, hier, au tribunal de grande instance de Rodez. L’homme d’une quarantaine d’années comparaissait pour répondre des faits de transport, détention, offre de cession, acquisition et usage illicite de stupéfiants.

En l’espèce de la résine de cannabis. Des infractions commises entre le 1er septembre 2017 et le 19 juin dernier. Durant cette période c’est plus de 3 kg de shit qui seraient passés entre les mains du prévenu qui a déjà eu maille à partir avec la justice pour des faits similaires. Une activité mise à jour un peu par hasard par les policiers millavois.

Enquêtant sur une affaire de vols et de recels, ces derniers sont allés perquisitionner son commerce. Là, dans l’arrière-boutique, entre les téléphones portables et le petit matériel informatique, les forces de l’ordre mettent la main sur 70 g de résine de cannabis, une balance de précision et un couteau. Cette trouvaille incite les policiers à perquisitionner le domicile qu’il partage avec sa compagne et leur bébé de 20 mois.

Ils y trouvent 1,2 kg de résine de cannabis. Placé en garde à vue, il déclare être « un gros consommateur ». Il concède « vendre de la résine pour financer sa toxicomanie et se désendetter. »

« Qui étaient vos clients ? », coupe le président Denis Goumont. « Des inconnus abordés dans les rues de Millau », répond le prévenu sans conviction.

"L'histoire d'un rendez-vous manqué"

La quantité trouvée à son domicile : c’est ce qu’il reste des 3 kg achetés « grâce au paiement d’arriérés de l’Assurance chômage. Une partie de l’argent a servi à lancer mon activité d’auto-entrepreneur et ouvrir mon commerce. Avec l’autre partie j’ai acheté le 1er kilo de shit. »

Pour le parquet, « c’est l’histoire d’un rendez-vous manqué avec une vie honnête. Un rendez-vous raté à cause de l’appât du gain. B.F. n’est pas Pablo Escobar, mais comme on a coutume de dire les petits ruisseaux font les grandes rivières. Par trois fois la justice vous a laissé une chance de vous en sortir en ne vous condamnant qu’à des peines de sursis ou de mise à l’épreuve. Au lieu de vous en servir à bon escient vous avez préféré l’argent facile de la drogue », a assené le représentant du parquet en requérant à son encontre deux ans de prison ferme avec mandat de dépôt.

Des réquisitions en grande partie suivies par les magistrats qui ont condamné le Millavois à 18 mois de prison ferme avec mandat de dépôt.

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