Quand Paris Match décrit "le cauchemar de Mathias Echène, emprisonné depuis 11 mois en Indonésie"

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    echen1 Joël Born
Publié le , mis à jour
Mathieu Roualdés

L'homme qui devait transformer le palais épiscopal de Rodez en hôtel de luxe est toujours emprisonné en Indonésie. Il s'est confié sur son "cauchemar" dans les colonnes de Paris-Match.

Après des mois de batailles juridiques entre Mathias Echène et le conseil départemental afin de récupérer la gestion et les clés du palais épiscopal, l'homme d'affaires s'est fait discret à Rodez. S'il avait promis de dévoiler "sa vérité", via un communiqué notamment, il n'en est toujours rien. Il faut dire que l'homme est en bien mauvaise posture si l'on en croit un récent reportage du magazine Paris-Match.

Emprisonné depuis plus de onze mois en Indonésie - il est actuellement dans la prison de Kerobokan -, il se dit "amaigri, faible" par les conditions précaires dans lesquelles vivent les détenus (espace surchauffée, humidité, moiteur, matelas de 2cm d'épaisseur pour dormir, eau non potable, douche sommaire...). "J’ai déjà perdu plus de 10 kilos. J’ai une arthrose de la hanche qui me fait terriblement souffrir et des problèmes cardiaques. Combien de temps vais-je tenir ?", a-t-il confié, les traits apparemment très tirés.

En attente d'extradition

Désormais, Mathias Echène dit attendre son extradition vers la France, les négociations avec ses ex-associés ayant toutes échouées. Rappelons que ces derniers réclament deux millions d'euros au natif de Rodez depuis 2011. Quelques années plus tôt, Echène, alors trader à Londres, s'était lancé dans l'immobilier avec plusieurs associés, quatre exactement. Leur projet ? Construire plusieurs maisons de luxe sur les plages de Bali afin de les louer à des clients fortunés, à un prix de 2500€ la nuit. Jusque-là, tout allait bien...

Mais après la construction de ces maisons de luxe sur les plages de Bali, les quatre associés se sont retournés contre Mathias Echène et son épouse, l'accusant d'avoir "surfacturé les travaux à ses fins personnelles (la facture totale s'élevant à 1,7 millions d'euros contre 1 million prévu, NDLR)".

"Je n'ai fait que mon métier"

Mathias Echène a toujours nié. Mais, condamné par la justice de Hong-Kong, d'où est originaire un de ses associés, une fiche Interpol est lancée contre le Ruthénois. Depuis, l'homme enchaîne les gardes à vue et détentions de plusieurs mois en Asie. S'il a tenté de se relancer en France et notamment à Rodez avec le fameux projet de transformation du palais épiscopal, Echène n'a jamais pu se séparer de ses ennuis judiciaires. Et son projet ruthénois n'a jamais vu le jour. Pis, l'homme a été sommé de rendre les clés ! 

 "Je n’ai fait que mon métier qui a un coût. Mes commanditaires ont systématiquement été avisés des augmentations du budget et ont toujours payé sans discuter. Je leur ai fait gagner potentiellement deux millions d’euros de plus-value en construisant la maison de leur rêve", se défend aujourd'hui l'ex-trader depuis sa prison. "On veut bien se mettre autour d’une table pour négocier mais qu’il nous rende l’argent qu’il nous doit", a déclaré quant à lui un de ses associés français, Laurent Lautier.

Le feuilleton Mathias Echène est encore loin d'avoir trouvé son point final.

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