Les transporteurs aveyronnais veulent lever certains freins !
Malgré une forte relance économique, avec davantage de travail, les adhérents de la FDTR 12 sont inquiets.
On ne peut pas dire que ça roule pour nous. Car, plus on avance, plus il y a des contraintes et des freins ". C’est à l’unanimité et en chœur que les membres du bureau de la Fédération départementale des transporteurs routiers de l’Aveyron ont lâché cette formule pour définir précisément ce qu’ils vivent aujourd’hui. Accueillant Jean-Marc Rivera, secrétaire général national de l’Organisation des transports routiers européens (Otre), la FDTR 12 a tenu son assemblée générale dans les locaux des Archives départementales à Rodez.
Fort de 157 adhérents - un nombre de membres stable depuis plusieurs années -, ce syndicat patronal réunit des PME et des TPE aux capitaux familiaux qui œuvrent dans quatre domaines d’activité : marchandises, voyageurs, déménagements, sanitaires. " Nous existons depuis 1946 et, s’il existe des organismes concurrents, notre taux de pénétration dans la profession ne pourrait être guère meilleur ", se réjouit Frédéric Domenge. Le président aveyronnais a orchestré hier les débats sous forme de tables rondes.
La plus importante a tourné autour de la réformation de la formation professionnelle. " La population des conducteurs est vieillissante ", s’est inquiété Frédéric Domenge. Et de donner quelques chiffres : " En 2001, la moyenne d’âge en Midi-Pyrénées était de 48 ans. Quinze ans plus tard, elle était de 52. On constate une difficulté de renouvellement. On est moins attractif, le compte n’y est pas ". Un sentiment partagé par le secrétaire général national : " Il y a un vrai déficit d’image. On a notre part de responsabilité car des emplois, il y en a ". à méditer...
Mais, les adhérents présents hier ont également planché sur l’augmentation du carburant, sur les contrôles techniques, sur le passage (dès aujourd’hui) à 80 km/h - l’Aveyron est le 3e département le plus impacté avec 8 770 kilomètres concernés -, sur la suppression du crédit investissement compétitivité des entreprises, sur la taxe sur les infrastructures...
Très attentif à ces débats, Jean-Marc Rivera a partagé les thèmes des tables rondes, qui font l’actualité de la profession, mais il en a relevé un qui ne figurait pas à l’ordre du jour mais qui perdure pourtant : " La concurrence des pavillons étrangers, notamment de l’Est. Ils sont partout et ils ne respectent rien ! ".
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