Naturel Games : une onzième édition en partie privée de son public
La faible affluence de l’événement millavois a eu un impact sur tout le monde.
Les NG ont eu lieu. Il y a quelques semaines, ce n’était pas gagné. Et dans le fond, c’est déjà une victoire pour les organisateurs. Mais dans les allées du village installé sur l’île de La Maladrerie, sur les bords du bassin d’eaux-vives ou devant la scène, il flottait, pendant trois jours, un sentiment bizarre.
Comme si quelque chose n’allait pas. C’est indéniable, le public n’a pas été au rendez-vous. Et cette fois, ce n’est pas la faute de la météo.
Sous un soleil de plomb, la foule n’a pas vraiment été présente en journée. Aucun des trois jours. On est très loin des standards des éditions passées.
Les soirées ont, elles aussi, manqué de public. Ils n’étaient qu’environ 3 000 le premier soir, pour le concert de Mat Bastard, pourtant de grande qualité.
Vendredi, c’était mieux, avec environ 8 000 personnes. Un chiffre honorable, mais une fois encore en net recul par rapport aux éditions 2016 et 2015, qui font figure de référence, 2017 ayant été fortement perturbée par la pluie.
Samedi, le passage de la soirée en payant annonçait forcément une audience plus faible. Et, avec environ 5 000 entrées pour MC Solaar, le point d’équilibre a été quasiment atteint.
Mais pourquoi un tel recul ? Les raisons sont multiples. L’organisation reconnaît qu’avec les coupes budgétaires drastiques (lire ci-dessous) effectuées cette année, la communication a été fortement impactée. Et il faut croire que les Natural games ne rayonnent pas assez pour générer du trafic sans se vendre. Les Millavois n’ont pas l’excuse de ne pas connaître l’événement.
La très faible affluence du jeudi soir interroge. Il faudra rapidement comprendre ce désamour. La ville a continué à vivre le temps des NG. Ce qui n’était plus le cas depuis un moment.
Les restaurateurs inquiets
Si l’affiche des concerts restait de qualité, c’est sans doute la partie sportive qui a fait fuir une tranche du public. L’absence de la slackline, qui servait un peu de fil rouge à la journée, s’est faite sentir. Le niveau du kayak, du dirt et même de l’escalade, avec des plateaux restreints ont participé à la chute de l’ambiance générale.
Le trial, nouveauté cette année, s’est démené, mais installé très loin sur l’île, il est resté un peu trop confidentiel. Enfin, le mode de paiement a sans aucun doute perturbé le public des NG.
Si le système de carte de paiement rechargeable “Cashless” est monnaie courante désormais sur les festivals, beaucoup n’ont pas adhéré ici. Et regrettaient des prix élevés, notamment au bar. Cette donnée pourrait expliquer la baisse de fréquentation en journée, qui a été notable.
Du côté des restaurateurs, très peu sont rentrés dans leurs frais. Et la colère grondait dimanche matin. Toujours le même manque de fréquentation qui a impacté fortement leur chiffre d’affaires.
Certains ont quitté le site avant la fin de la journée, dimanche. Ils attendent tous maintenant d’être payés par les NG pour mesurer l’ampleur de leurs pertes
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