Alcool et violences : la scène de ménage finit en prison
Le prévenu n'en était pas à son coup d'essai...
Ce salarié agricole de 36 ans est reparti lundi après-midi du tribunal correctionnel avec huit mois de prison dans le prolongement de la détention provisoire qu’il purgeait depuis le 13 juin. Des brutalités sur sa compagne enceinte et des insultes, le tout commandé par un état d’ébriété dont il est coutumier quand il a des problèmes d’argent. C’est lui qui l’assure. Sa victime reconnaît elle, dans son audition, « qu’il est adorable le reste du temps ».
Seulement voilà, il n’en est pas à son coup d’essai. En janvier 2017, les mêmes faits se produisaient. Le voilà dès lors en récidive légale, ce qui n’a pas échappé au procureur Frédéric Coulomb qui insistera sur son alcoolisme avéré, son « incurie face aux obligations de soins, sa défaillance face aux mises à l’épreuve obligatoire ». Et de réclamer huit mois de prison et la révocation de son sursis de quatre mois prononcé en janvier 2017.
En cette soirée de mai de dernier à Mur-de-Barrez, le trentenaire n’a pu à nouveau se contenir, perdu dans ses problèmes, malade de son penchant pour l’alcool, comme l’a dépeint son avocate Me Grail, plaidant pour une sanction remise à de plus justes proportions. Mais les violences conjugales, grande cause nationale, ne sont plus admissibles par la société, a plaidé pour la partie civile Me Molinier, insistant sur les peurs récurrentes que le prévenu fait subir à sa victime.
Au final, son maintien en détention est assorti de quatre mois de prison ferme auxquels s’ajoutent quatre mois supplémentaires de révocation de sursis comme en a décidé le tribunal présidé par Jean-Marc Anselmi.
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