Accord de transition pour « préparer l’avenir du site »

  • Heiko Carrié (à g.) ici aux côtés du directeur du site Olivier Pasquesoone (Photo archives JAT)
    Heiko Carrié (à g.) ici aux côtés du directeur du site Olivier Pasquesoone (Photo archives JAT) PIXROD
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Joël Born

L’accord a été signé, hier matin, par la direction et trois organisations syndicales : Sud, la CFE-CGC et la CFDT

Comme prévu et ainsi que nous l’avions annoncé, après plusieurs mois de discussions et de tensions, les responsables de l’usine Bosch, d’Onet-le-Château, ainsi que les représentants des organisations syndicales Sud (le syndicat majoritaire de l’entreprise), CFE-CGC et CFDT ont signé, hier matin, l’accord dit de transition, souhaitée par la direction du groupe allemand, pour la période 2018-2021.

« Un accord de transition pour préserver les emplois, éviter les licenciements et laisser émerger un nouveau projet industriel pour le site d’ici 2021 », selon la communication officielle de la direction. « C’est un accord juste qui nous permet de poursuivre les actions afin de préserver l’avenir du site de Rodez », souligne Heiko Carrié, le président de Bosch France-Bénélux.

Évoquant le recul significatif du marché des véhicules diesel, il regrette cette situation et « les difficultés qu’elle entraîne pour l’usine ruthénoise où il y a deux ans encore la charge atteignait des sommets historiques. »

20 jours de fermeture d’ici la fin de l’année

Outre un investissement de 14 M€ pour moderniser une ligne d’injecteurs, la direction s’est engagée à garantir une partie de la production du marché européen, à accompagner la diversification et à mettre en place un programme de formation ambitieux, afin « d’accroître la flexibilité du site. »

En contrepartie, les salariés devront accepter diverses concessions salariales ainsi qu’une nouvelle gestion des compteurs temps, afin de faire face à l’activité partielle.

Celle-ci devrait d’ailleurs affecter certains salariés de l’usine, dès cette année. Lors du comité d’entreprise de mardi, la direction a annoncé 20 jours de fermeture d’ici fin 2018, pour les ateliers d’injecteurs et de buses d’injection. Un « mauvais signe », selon la CGT. « Cela traduit la volonté de la direction de vider les compteurs temps et de se désengager de Rodez. »

« Il y a une baisse d’activité, on le sait, on en est conscient mais on est surtout surpris que cette baisse soit aussi marquée pour les buses d’injection, analyse le secrétaire de Sud, Cédric Belledent. C’est sûr, les compteurs temps vont se rapprocher du zéro et il devrait y avoir de l’activité partielle d’ici fin 2018. »

Plus généralement, concernant l’avenir de l’usine, le porte-parole de Sud explique : « On a signé cet accord. On va l’assumer en restant vigilant. Nous allons pousser pour trouver de nouvelles activités et peser auprès de l’État pour ne pas abandonner le diesel. Ce n’est pas parce que nous avons signé l’accord que nos emplois sont sauvés. »

La CGT a déjà prévenu. Elle prévoit une journée de mobilisation dès mardi pour la venue d’Heiko Carrié et du conseiller interministériel à la réindustrialisation, Jean-Pierre Floris.

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