Émotion et sidération lors de la découverte du lieu chargé d’histoire

Pour vivre heureux vivons cachés. Si la renommée de Conques n’est plus à faire, le site sidère toujours celui qui l’approche pour la première fois. Une émotion suscitée par le côté sauvage du lieu, que l’écrivain Prosper Mérimée ressentit lui-même, en confiant, en 1837, n’avoir été " nullement préparé à trouver tant de richesses dans un pareil désert ". Alors inspecteur général des Monuments historiques, il permit de lever des fonds pour restaurer le lieu.

Horizon infini

Étape incontournable du pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle, Conques accueille encore de nombreux marcheurs qui font étape en son cœur et traversent le plateau à l’horizon infini, où l’austérité le dispute au grandiose.

Rayonnement à l’international

Les reliques de Sainte-Foy, présentes à Conques depuis 883, ont participé au rayonnement du lieu. Aujourd’hui, son abbatiale romane et son tympan du Jugement dernier sont connus dans le monde entier pour leur complexité et leur beauté. Le savant mélange entre ancien et modernité résulte de la rénovation qui a duré près d’un siècle. C’est l’artiste Pierre Soulages qui a réalisé les vitraux de l’abbatiale.

Le Trésor de Conques est composé d’un grand nombre de reliquaires, au premier rang desquels la très célèbre Majesté de sainte Foy, seul exemplaire conservé des statues-reliquaires conçues aux environs de l’an mil. Il est l’un des cinq grands trésors européens d’orfèvrerie médiévale et le seul en France, qui regroupe autant d’objets du haut Moyen Âge. Un trésor que Conques a su protéger à travers douze siècles.