La cabrette entre au patrimoine culturel immatériel

  • Jean-Louis Claveyrole avec la cabrette remise dernièrement au prince Albert II de Monaco.
    Jean-Louis Claveyrole avec la cabrette remise dernièrement au prince Albert II de Monaco.
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Olivier Courtil

La pratique de la cabrette ou musette vient d’être inscrite à l’inventaire national du Patrimoine culturel immatériel de la France.

La cornemuse auvergnate a le vent en poupe. En effet, la fameuse cabrette vient d’être inscrite à l’inventaire national du Patrimoine culturel immatériel de la France par décision du ministère de la Culture.

Une entrée au panthéon du folklore et de la tradition dont l’initiative en revient à l’association Cabrettes et Cabrettaïres créée en 1956 et présidée aujourd’hui par Victor Laroussinie. " Après avoir fait reconnaître l’association Cabrettes et Cabrettaïres d’intérêt général en 2010, j’ai entamé les démarches en 2015 car le patrimoine culturel ne s’arrête pas aux monuments et aux collections d’objets, il comprend également les traditions ou les expressions vivantes héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants grâce à cet outil élaboré par l’Unesco ", explique-t-il.

Succès de la Maison de la Cabrette à Cantoin

Preuve en est de l’intérêt que suscite la cabrette en ce nouveau millénaire, la Maison de la Cabrette et des traditions populaires de l’Aubrac inauguré en juillet 2015 au hameau de Vines à Cantoin connaît un vif succès. " Nous réalisons déjà une extension et nous recevons tous les jours des cornemuses du monde entier ", confie André Raynal, maire de Cantoin, lui-même surprit par l’ampleur du projet, qui a décidément eu un sacré flair.

Et récemment encore, c’est le prince Albert II de Monaco qui s’est vu offrir une cabrette fabriquée par Jean-Louis Claveyrole, cabrettaïre, facteur de cabrettes et animateur de la Maison de la cabrette, dans le cadre des Premières rencontres des anciens fiefs de Grimaldi.

" Cette reconnaissance n’est pas un testament mais bien un véritable passeport pour l’avenir, donc une fierté pour nous tous aujourd’hui que nous soyons musiciens, danseurs ou amoureux de la cabrette ", conclut Victor Laroussinie avant de citer George Soule, l’une des figures de la cabrette : " Il n’est pas de destin plus beau que celui de Cabrettaïre ". Une réception à Paris et sur l’Aubrac est prévue à la rentrée pour célébrer ce pan du patrimoine local dans la grande histoire.

 

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