Tampons, serviettes, cup… des substances chimiques à risque ?

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En analysant la composition des protections intimes, l’Anses a mis en avant la présence de substances chimiques. Mais les doses très faibles repérées ne présentent pas de risque. En revanche, le lien entre tampons, serviettes, cup et le syndrome du choc toxique menstruel rappelle l’importance de l’hygiène féminine.

Saisie par les ministères en charge de la Santé et de l’Economie, l’Anses* a analysé la composition de différentes protections intimes : tampons, serviettes hygiéniques, protège-slips et coupes menstruelles. L’objectif, partir à la recherche de « substances chimiques préoccupantes, réglementées ou non, susceptibles d’être présentes dans ces produits d’hygiène, puis d’en évaluer les risques sanitaires associés ».

Résultat, « des substances chimiques ont été identifiées dans ces produits en très faible concentration et sans dépassement des seuils sanitaires ». Globalement, « l’expertise ne met pas en évidence de risque lié à ces substances ». Des données rassurantes donc.

Entre qualité et réglementation

Pour autant, « l’Agence recommande aux fabricants d’améliorer la qualité des matières premières et de réviser certains procédés de fabrication afin d’éliminer ou de réduire au maximum la présence des substances chimiques ». Notamment « celles présentant des effets cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques ». Mais aussi les « perturbateurs endocriniens et les sensibilisants cutanés ».

Autre point, l’Anses réclame la mise en place d’un « cadre réglementaire spécifique concernant la composition, la fabrication ou l’utilisation des produits de protection intime ». Ce qui n’est pas le cas actuellement.

Respecter les règles d’hygiène

Dans un second temps, les scientifiques se sont penchés sur l’origine du syndrome de choc toxique menstruel (SCT). Maladie pouvant entraîner de graves complications telles que des lésions du foie ou des poumons. Cette fois le bilan n’est pas si rassurant. Précisément, « le risque de développer cette maladie, causée par une toxine bactérienne**, augmente avec une utilisation prolongée d’une protection interne et/ou l’utilisation d’une protection d’une capacité d’absorption plus forte que nécessaire ». Sachez aussi « que les protections intimes externes (serviettes, protège-slips) n’ont jamais été impliquées dans les cas recensés de SCT menstruels ».

Priorité pour se prémunir de cette infection, « respecter les règles d’hygiène liées à l’utilisation des protections », en particulier celles sur le temps de port des tampons et des coupes. A savoir qu’un tampon se porte entre 4h à 6h maximum en alternance avec des serviettes la nuit.

« Il est également recommandé d’utiliser un tampon uniquement pendant les règles et de le choisir avec un pouvoir absorbant adapté au flux menstruel afin de le changer régulièrement. » Enfin, les règles de base d’hygiène concernant les protections intimes restent incontournables, en se lavant systématiquement « les mains avant et après le changement de protections intimes ».

A noter : il est conseillé d’éviter le port de tampon lorsque vous avez déjà été diagnostiquée pour un SCT.

*Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail
** TSST-1 produite par le staphylocoque doré (Staphylococcus aureus)

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Source : Destination Santé

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