Il vient pêcher en Aveyron et se retrouve sous la menace d'une arme

  • Il vient pêcher en Aveyron et se retrouve sous la menace d'une arme
    Illustration Centre Presse Aveyron
Publié le , mis à jour
Mathieu Roualdés

Un restaurateur carmausin et un de ses amis ont eu « la peur de [leur] vie » en pêchant du côté de Lestrade-et-Thouels, début juillet...

Michel, 58 ans, n’est pas prêt d’oublier ce 4 juillet. Comme chaque été, depuis son plus jeune âge, ce patron d’une pizzeria à Carmaux est venu s’adonner à sa plus grande passion, la pêche, dans les coins reculés de l’Aveyron. Ce jour-là, accompagné d’un ami, ils avaient choisi l’Alrance comme terrain de jeu. Bien mal leur en a pris !

Car après plusieurs heures passées à jouer au chat et à la souris avec les truites, la partie de pêche a bien failli tourner au vinaigre. Conseillé par un ami pêcheur, le duo s’est rendu du côté de Lestrade-et-Thouels en espérant y trouver son bonheur. Mais, à peine arrivés sur les lieux, un riverain, semble-t-il mécontent d’être dérangé à proximité de sa propriété, vient à leur rencontre. Le ton monte rapidement. « On s’est fait insulter alors que nous étions dans notre bon droit. Aucun panneau de la fédération de pêche ne nous interdisait de pêcher et nous étions sur un chemin communal », raconte Michel.

Après de longues minutes de palabres, le propriétaire file à sa maison et revient armé d’un pistolet à grenaille, une arme d’auto-défense. 

« J’ai cru mourir ! »

Un coup est tiré. Sans conséquence. Michel et son ami appellent d’emblée les forces de l’ordre. En arrivant sur place, les gendarmes de Saint-Affrique calment rapidement la situation. Les deux pêcheurs déposent plainte et le riverain est entendu dans la foulée.

Depuis, Michel est dans l’attente. Et crie à l’injustice : « On m’a dit que cela avait été classé sans suite. Mais je n’en resterai pas là car je n’ai jamais vu cela en 50 ans de pêche ! J’ai cru mourir. Si l’arme n’était pas factice, je ne serai plus de ce monde. Cela ne peut pas rester impuni. Un jour, il y aura un drame ».

Depuis cette histoire, Michel dit cumuler les problèmes de santé, avoir du mal à passer à autre chose. Même s’il n’a pas abandonné son désir de revenir un jour pêcher en Aveyron. Et toujours sur l’Alrance, du côté de Lestrade-et-Thouels : « J’y reviendrai car je suis dans mon bon droit. Et on verra comment cela se passe avec ce riverain. Cette personne est très dangereuse mais si on cède, c’est la porte ouverte à tout. Et il n’y aura plus de pêche à la truite en France...  ».


*Le parquet de Rodez s’est refusé à tout commentaire sur cette affaire.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?