Onet et Luc digèrent mal leur poule

  • Éric Luban, le président castonétois.  Archives JLB
    Éric Luban, le président castonétois. Archives JLB
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Antoine Froissart

Alors que la reprise est prévue pour dans un mois en Régional 1, les deux clubs aveyronnais sont très agacés. En cause, leur bascule dans une poule typée Languedoc.

Dominique Barbier De Reulle et Éric Luban, respectivement président des clubs de Luc-Primaube et d’Onet-le-Château montent au créneau. Les clubs s’estiment lésés. La raison ? La répartition des clubs au sein des poules de Régional 1 dans un contexte de fusion des ligues de Midi-Pyrénées et de Languedoc-Roussillon.

" Il y a cette année trois poules en R1. Une pour Midi-Pyrénées, une pour Languedoc-Roussillon et une “mixte” qui doit mélanger les deux afin de ne pas provoquer de trop longs déplacements. Il nous semblait normal de se retrouver dans cette dernière. Eh bien non. Sans nous informer, sans pouvoir en parler, on nous balance dans la poule Languedoc ! ", ne décolère pas Éric Luban.

Logistique plus complexe

Le problème pourrait paraître anodin, dans la mesure où le kilométrage est identique, d’autant que découvrir d’autres équipes peut aussi présenter un challenge excitant. Mais en fait, il ne se situe pas là : " En Languedoc, les clubs jouent les matches le dimanche à 15 heures. Ça veut dire qu’on doit partir le matin, trouver un resto où manger à midi et qui propose des repas “sportifs”, c’est toute une préparation. Ajoutez à ça les péages, et notamment celui du viaduc de Millau, la journée complète du dimanche que doit prendre chaque joueur, les mauvaises conditions météo en hiver pour traverser le Lévezou... En gros, on estime à 5 000 euros de frais supplémentaires pour les déplacements à venir ", détaille Dominique Barbier De Reulle.

De la colère donc, d’autant plus qu’ils ont la désagréable impression de ne pas avoir été écouté, jamais. " On fait un communiqué le 4 juin pour alerter, demander de modifier les poules. On se met d’accord avec les Districts des Pyrénées-Orientales et celui de l’Aude pour retravailler tout ça... On envoie des mails et on n’a jamais de réponse ! C’est un manque de politesse et de courtoisie ", pour le président castonétois.

D’autant plus que son homologue luco-primaubois continue : " A l’AG de la Ligue le 30 juin, houleuse et lors de laquelle il y avait six agents de sécurité présents (!), on demande de faire une visioconférence dans la semaine pour trouver une solution. C’est accepté... Mais on l’attend toujours ! On est complètement zappé alors qu’on représente tout de même entre 900 et 1 000 licenciés ! " Et depuis le 30 juin ? Des courriels encore et toujours qui posent les mêmes questions : déplacements, horaires, frais... Et jamais de réponse.

" On nous prend pour des jambons "

Un courrier daté du 5 juillet vendra, bien tardivement, éclairer la situation. À la demande de modification des poules de R1, la Ligue est claire : " Il ne nous semble pas opportun de valider toutes ces modifications en cette période (…) Sachez que nous ferons au mieux pour anticiper avec vous (demande de vœux en amont) nos futurs championnats et espérons que vous comprendrez nos difficultés pour modifier le 5 juillet les poules de R1 ". Une fin de non-recevoir qui ne passe pas du côté de l’OCF et du LPFC : " Il n’y a pas de qualificatif. On nous prend pour des jambons. Alors maintenant, on va montrer les dents, on a déjà contacté les élus locaux... Il faut que ce dossier prenne de l’ampleur même si ça ne change rien pour cette saison ", concède amèrement Eric Luban. D’autant plus que cette fameuse " demande de vœux " ne leur a jamais été proposée en amont.

" C’est politique "

Du côté de la ligue d’Occitanie, André Lucas, président de la commission des championnats, se défend d’une mauvaise foi : " On passe de deux poules à trois en R1. Et certains membres pensaient que les Aveyronnais seraient mieux là-bas (en Languedoc-Roussillon NDLR). Qui ? C’est compliqué, je n’en parlerai pas. Le règlement de ces poules a été adopté le 30 juin et ne pouvait plus être modifié. "

Quant aux horaires, Lucas explique : " Toutes les équipes avaient deux choix : le samedi à 20 h ou le dimanche à 15 h. Les changements se font ensuite au cas par cas et à chaque journée. " Pour ce qui est des discussions avec les Districts de l’Aude et des PO, deux équipes (Argèles et Perpignan) s’étaient au départ proposées pour changer de poule. Décision finalement reniée ensuite. Autant de modifications qui n’arrangent ni Luc, ni Onet et encore moins la Ligue d’Occitanie comme le confesse André Lucas. " On est tributaire de problèmes politiques ", dit-il sans aller plus loin. Faisant référence très probablement à l’épineuse question de la gouvernance de cette nouvelle LFO. " On aurait d’ailleurs préféré fusionner avec la ligue de Gironde, mais bon... ", lâche le Midi-Pyrénéen avant de conclure : " En tout cas, je m’engage à ce que dès la saison prochaine, si je reste président de la commission, tout revienne à la normale et que les deux Aveyronnais retrouvent des poules qui leur conviennent. "

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